Origine et histoire
Maison en forme d'hôtel correspondant à un statut social intermédiaire, elle conserve un ensemble complet d'éléments d'époques diverses, caractéristiques des édifices bisontins. La façade sur la rue des Granges présente des caractéristiques du XVIe siècle ; la forme des baies et le bandeau d'appui du rez-de-chaussée indiquent que le logis sur rue a probablement été construit dans la deuxième moitié du XVIe siècle. L'entrée du grand escalier, située sur l'allée cochère, ainsi que les façades sur cour du corps de logis et de l'aile des communs relèvent d'une reprise à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, période à laquelle l'aile gauche des communs paraît avoir été édifiée. Le bâtiment des remises et des écuries date du milieu du XVIIIe siècle. Au nord de la cour se trouve un immeuble de logements millésimé 1885. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'hôtel appartient au marquis de Falletans, qui y mène des travaux de faible envergure : la façade sur rue est bouchardée en 1770 et le portail de l'entrée secondaire est modifié en 1780 (datés par source). Au cours de la première moitié du XIXe siècle, Jean-Joseph Duchon, maître de forge, transforme les fenêtres du premier étage sur rue en porte-fenêtres munies de garde-corps en fer forgé et rénove l'intérieur du logis. L'une des pièces à l'étage conserve un fragment de papier peint dont le motif a été créé en 1820 par la manufacture Dufour à Paris. Le portail secondaire actuel est également refait, en même temps que, à partir de 1808, la construction de la bibliothèque municipale située dans la même rue. En 1885, un logement est bâti à droite de la cour à l'emplacement d'un ancien corps de bâtiment qui comprenait remise, écurie et cuisine à l'étage ; la façade porte un médaillon au monogramme MF pour Alfred Maire et Adèle Faucompré, ainsi qu'un autre médaillon daté 1885. La pièce de liaison entre le logis sur rue et le logement sur cour est probablement construite à la même époque. Le bâtiment a servi d'atelier d'horlogerie au XXe siècle. Dès 1823, l'hôtel est inclus dans un projet d'extension de la bibliothèque municipale, mais son achat par la municipalité n'est concrétisé qu'en 1987 ; ce projet ayant ensuite été abandonné, l'hôtel a été revendu à un particulier.
