Construction initiale XIVe siècle (≈ 1450)
Édification de la maison gothique par une riche famille cordaise.
1907
Classement historique
Classement historique 1907 (≈ 1907)
La maison est classée monument historique le 26 octobre.
Années 1960
Transformation en hôtel
Transformation en hôtel Années 1960 (≈ 1960)
La maison est transformée en hôtel et restaurant.
1980
Reprise par Yves Thuriès
Reprise par Yves Thuriès 1980 (≈ 1980)
Yves Thuriès reprend l'établissement et en fait une table réputée.
2010
Fermeture du restaurant
Fermeture du restaurant 2010 (≈ 2010)
Le restaurant de la maison du Grand Écuyer ferme ses portes.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façade : classement par arrêté du 26 octobre 1907
Personnages clés
Yves Thuriès
Double Meilleur ouvrier de France en 1976, il a repris l'établissement vers 1980.
Origine et histoire de la Maison du Grand Écuyer
La maison du Grand Écuyer, dite aussi maison Séguier, est une maison gothique de Cordes-sur-Ciel (Tarn) classée monument historique depuis le 26 octobre 1907. L'édifice actuel réunit trois parcelles correspondant à trois maisons médiévales, dont celle qui a donné son nom à l'hôtel installé sur place au moins depuis les années 1960 (C. Portal, 1965, p. 29). L'établissement a été repris vers 1980 par Yves Thuriès, double Meilleur ouvrier de France en 1976 ; le restaurant, devenu une table réputée, a fermé en 2010. Construite au Moyen Âge par une riche famille cordaise, la maison fait partie des édifices qui ont valu à Cordes-sur-Ciel le surnom de « cité aux cent ogives » en raison de sa forte proportion d'édifices civils gothiques. Elle date en majeure partie du XIVe siècle, mais a subi des ajouts et des transformations jusqu'au XVIIIe siècle. Son nom, partagé avec les maisons du Grand Veneur et du Grand Fauconnier, est lié à une légende qui faisait de Cordes un lieu de repos lors des chasses du comte de Toulouse ; cette explication est infirmée par la chronologie, la construction étant postérieure d'environ cinquante ans à la fin de la dynastie des comtes de Toulouse en 1271. Typique des maisons gothiques, l'édifice compte trois étages. Au rez-de-chaussée, cinq arcades s'ouvrent sur la rue. Le premier étage présente deux paires de baies géminées à colonnettes, surmontées d'un oculus triangulaire. Le second étage comporte deux groupes de deux paires de baies géminées, leurs petites colonnettes portant des chapiteaux ornés de feuilles de chêne et de glands. La façade est richement sculptée : on y reconnaît des animaux — lion, lapins, chien, bœuf —, des personnages tels qu'un joueur de cornemuse, un guerrier et un joueur de violon, ainsi que des êtres fantastiques comme des chimères et une bête à tête de chien et queue de lézard, certaines chimères présentant des ailes de chauve‑souris. Certaines sculptures évoquent des gargouilles, mais leur position à mi-hauteur leur confère un rôle essentiellement décoratif. Pour Charles Portal, la maison est un modèle d'harmonie ; il souligne la simplicité des fenêtres par rapport aux maisons du Grand Fauconnier et du Grand Veneur, la grande originalité des motifs et la qualité exceptionnelle du grès, dont la surface paraît encore fraîchement travaillée.