Maison du XVIe siècle à Tréguier en Côtes-d'Armor

Maison du XVIe siècle

  • 22220 Tréguier
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Maison du XVIe siècle
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façade et toiture (cad. AB 219) : inscription par arrêté du 17 décembre 1926

Origine et histoire

Cette maison noble, associant pierre de taille et étage supérieur en pan de bois, est vraisemblablement datable du début du XVe siècle. Elle offrait un panorama sur la ville, sur le porche ouest de la cathédrale et sur l’embouchure de la rivière de Tréguier. Le pan de bois du deuxième étage aurait été détruit lors d’un épisode des guerres de la Ligue en Bretagne (1588-1598) et remplacé, à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle, par un appareillage en moellon percé de deux fenêtres rectangulaires encore visibles aujourd’hui. En 1612, un aveu rendu par Henry de Kergrec’h, seigneur influent de la ville, décrit la demeure comme la grande maison noble de Kericuf, tenue à ferme par Jullien Robin, avec cour, jardins, écuries et autres logis dépendants, joignant la rue Colvestre et la rue de Plouguiel. Henry de Kergrec’h est par ailleurs cité comme prévôt de Tréguier en 1593. Selon Nicole Chouteau, plusieurs peintres ou artistes portant le nom de Robin apparaissent dans les registres du conseil de Fabrique de la cathédrale aux XVIIe et XVIIIe siècles, et l’organisation de la maison aurait pu convenir à l’atelier d’un orfèvre ou d’un bijoutier dont la boutique devait rester visible tout en étant surveillée depuis le juda en surplomb du rez-de-chaussée. Lors de la succession d’Henry de Kergrec’h en 1651, la demeure est décrite comme comprenant une maison avec cour close et porte cochère, jardin, chambres hautes et basses, écuries, une petite chapelle située au deuxième étage, une volière, une fuie et une retraite à pigeons, des greniers en pierre de taille ainsi qu’une petite maison et un cellier contigus. En 1769, la maison appartient à François Garjan de Lamballe, qui la tenait de son père Isaac Toussaint Garjan ; François Garjan est qualifié de chevalier et seigneur de Kerverzault, de Bazere et de la Villeneuve. La petite maison de jouxte mentionnée en 1651 pourrait correspondre à l’actuelle maison du 20 rue Colvestre. D’après Nicole Chouteau, l’appellation « maison du duc Jean V » est vraisemblablement postérieure à l’Ancien Régime. Les états de section du cadastre indiquent qu’en 1835 la demeure et son jardin (parcelles n°250 et 251) appartiennent à Firmin Cadiau. En 1877, Émile Le Taillandier, avocat et maire de Lannion de 1876 à 1888, est propriétaire de la maison ainsi que de la maison voisine en pan de bois au n°20. En raison de son intérêt patrimonial, cette demeure, véritable hôtel urbain, a été inscrite au titre des Monuments historiques le 17 décembre 1926.

Liens externes