Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan dans les Landes

Patrimoine classé Maison classée MH

Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan

  • 46 rue Armand-Dulamon
  • 40000 Mont-de-Marsan
Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan
Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan
Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan
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Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan
Maison Dupeyré à Mont-de-Marsan
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La maison avec sa cour intérieure et son bâtiment nord, en totalité (cad. AB 111, la construction actuellement en rajout contre le bâtiment nord de la maison, face à la Douze, n'étant pas comprise dans la protection) : inscription par arrêté du 21 novembre 2003

Origine et histoire de la Maison Dupeyré

La maison Dupeyré est l'un des rares hôtels particuliers de la fin du XVIIIe siècle subsistant à Mont-de-Marsan, préfecture des Landes. Elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 21 novembre 2003. Située au 46 rue Armand-Dulamon, près de l'hôtel Brettes, elle figure parmi les maisons bourgeoises les plus ornées de la ville et est inscrite dans son ensemble, cour intérieure et bâtiment nord compris. Longtemps attribués à l'architecte parisien Victor Louis, les plans de l'édifice voient aujourd'hui cette attribution remise en question. La maison s'élève sur trois niveaux d'habitation et est couverte d'un toit brisé percé de fenêtres. La façade présente, au rez-de-chaussée, quatre baies cintrées à encadrement de pierre surmontées de médaillons à motifs floraux. Les portes sont encadrées de pilastres et la porte d'entrée porte le monogramme de la famille. La propriété d'origine comprenait une cour, un jardin et des dépendances, dont des écuries. L'ensemble formé par le rez-de-chaussée, l'étage, le grenier, l'écurie, la remise, la cour intérieure et le jardin occupe une superficie de 11 ares 37 centiares. En 1751, Étienne Dupeyré acheta à Mont-de-Marsan une ancienne maison dite "maison de Lafarge", presque en ruines, qu'il transmit à sa veuve Anne Corrent et à son fils Jean à son décès en 1754. Le 15 août 1787, Jean Dupeyré donna procuration pour l'achat de la "maison de Magen" et de son petit jardin, et les deux parcelles acquises par le père et le fils constituèrent l'emprise nécessaire à l'édification de sa résidence après cette date. La maison s'appuie sur les anciens remparts de Mont-de-Marsan (enceinte du Bourg-Neuf), à la hauteur de la plus ancienne des deux portes Campet, dont des traces d'arrachement sont encore visibles à gauche de la porte principale. Une annonce de location ou de vente de la maison, sise rue de la préfecture, parut dans le Journal des Landes le 19 février 1814. En 1899, l'abbé François-Jules Gieure acquit le bâtiment auprès des descendantes de la famille Dupeyré pour son compte personnel. Le 16 février 1916, François-Jules Gieure revendit le bien à l'abbé Jean Dubois et à l'abbé Rémy Lanavère, selon une clause prévoyant que la maison reviendrait en pleine propriété au survivant des deux. Le 29 juillet 1926, la Société civile immobilière de Mont-de-Marsan, fondée par l'abbé Jean Dubois, Camille Brettes et Paul Lascourrèges, prit pour objet l'exploitation de l'immeuble, mis ensuite gratuitement à la disposition d'organismes d'éducation moralisatrice de la jeunesse. Le 23 octobre 1943, la SCI devint membre fondateur de l'Association d'instruction, d'éducation et de développement physique et moral de la jeunesse de Mont-de-Marsan et lui fit apport de l'immeuble ; une petite partie ancienne écurie fut vendue le 13 janvier 1950 en raison de son mauvais état. Le reste du bâtiment accueillit le carrefour des jeunes et l'aumônerie des lycées jusqu'en 1977, date à laquelle il fut revendu à des investisseurs. On peut encore observer, sur la façade et dans la cour, les détails des fenêtres du rez-de-chaussée et le monogramme sculpté sur le linteau de la porte d'entrée.

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