Origine et histoire
Un immeuble se dressait déjà à cet emplacement au début du XVe siècle ; il appartenait à Simon Plasensac, capitoul en 1533, puis passa entre les mains de plusieurs capitouls. La façade actuelle, attribuée à l'architecte Urbain Vitry, a probablement été reconstruite vers 1830, en même temps que la fontaine. Au premier étage, trois fenêtres en plein cintre sont encadrées de colonnes engagées et de pilastres de hauteur d'étage, qui portent un entablement orné d'une frise en terre cuite représentant animaux et rinceaux ; un balcon présente des motifs de croix de Saint-André, palmettes, effigies et rosaces. Le deuxième étage offre trois fenêtres à plates-bandes avec frises et corniches décorées, encadrant deux grandes niches abritant des statues, tandis que le troisième étage comporte des fenêtres carrées et deux niches rondes accueillant des bustes. De grands pilastres encadrent l'ensemble et supportent la corniche supérieure, surmontée d'une balustrade méridionale et d'un attique partiel ouvert en galerie par deux colonnes entre dans-antes. Cette composition illustre un bel exemple du style Empire. Un courrier du sieur Lamothe au maire de Toulouse, sollicitant une indemnité d'alignement, évoque l'arrêté municipal du 9 juillet 1824 qui l'autorise à construire sa maison (A.M.T. : 1 O 25/2). Une assiette de Fouque et Arnoux montre encore la construction antérieure à pans de bois à cet emplacement, alors qu'une lithographie signée D. Chirac, datée des années 1850, représente la maison dans son état actuel. Les éléments de décor proviennent de la manufacture Fouque et Arnoux et les statues sont attribuées au sculpteur Romagnesi, qui travaillait pour cette fabrique (V. Nègre, p. 176).