Maison en briques avec couverts à Saint-Sulpice-sur-Lèze en Haute-Garonne

Maison en briques avec couverts

  • 31410 Saint-Sulpice-sur-Lèze
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
Seconde moitié du XVIe siècle
Porte monogrammée IHS
1839
Propriété de Hugues Lespinasse
Fin du XVIIIe siècle
Façade et arcades
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures : inscription par arrêté du 11 avril 1950

Personnages clés

Antoine de Gante Propriétaire d'une maison à l'angle au XVIe siècle.
Hugues Lespinasse Propriétaire de l'édifice en 1839.

Origine et histoire

Vaste maison en briques située à l'angle de deux rues, dont le rez-de-chaussée est précédé de couverts formant des arcades à arcs plein cintre en briques. Au-dessus, l'étage noble s'ouvre sur de grandes fenêtres dont la moulure de couronnement se prolonge le long de la façade ; un étage supérieur présente des petites fenêtres. Côté rue principale, le bâtiment est coiffé d'une corniche classique sur laquelle se reposent les tuiles. L'hôtel particulier est protégé au titre des Monuments historiques (façades) et est présenté comme datant du XVIIe siècle, mais sa datation apparaît plus complexe. Selon le compoix de 1578, l'emprise actuelle comprenait alors plusieurs bâtiments distincts : à l'angle, une maison appartenant à Antoine de Gante (ou Gaute ?) dont la surface et l'allivrement étaient voisins de celles des maisons à l'ouest, et qui s'étendait vers le sud derrière deux plus petits logis, dont l'un appartenait au bassin du Purgatoire. La porte conservée sous les couverts orientaux, portant le monogramme « IHS », semble dater de la seconde moitié du XVIe siècle et pourrait correspondre à la porte de la maison du bassin du Purgatoire mentionnée en 1578. En 1578, deux autres maisons se trouvaient entre celle d'Antoine de Gante et celle de Me Jean Claret, identifiée comme l'hôtel particulier situé sur la parcelle actuelle 0D1385, montrant un parcellaire beaucoup plus morcelé à la fin du XVIe siècle qu'il n'apparaît aujourd'hui ni sur le plan cadastral de 1839. La façade peut être attribuée à la seconde moitié du XVIIIe siècle, avec ses alignements de fenêtres à arcs segmentaires couronnés de corniches en « chapeau de gendarme ». Les arcades du rez-de-chaussée semblent contemporaines de cette façade, tout en pouvant reprendre l'emplacement ou la forme d'arcades antérieures. En 1839, l'édifice appartenait à Hugues Lespinasse et était imposé pour 56 ouvertures ; depuis, il a été morcelé en plusieurs parcelles et habitations qui reprennent peut‑être en partie des limites parcellaires antérieures au milieu du XVIIIe siècle. Les nombreuses ouvertures visibles sous les couverts témoignent de remaniements successifs, et il est possible que d'autres vestiges antérieurs au XVIIIe siècle soient conservés. Seule une étude monographique complète permettrait de préciser les différentes campagnes de travaux ayant conduit à la formation de cet ensemble.

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