Origine et histoire
La façade est en pierre appareillée; ses croisées ont perdu leurs meneaux. Les linteaux des fenêtres sont soulignés par une moulure saillante qui repose sur des culots sculptés d'animaux et de feuillages. La porte est bordée d'un tore dégagé par un cavet. Un pignon très travaillé surmonte la lucarne ouverte dans la toiture, tandis que de petits arceaux trilobés aveugles longent les rampants. Deux arcs-boutants forment un pont entre ces rampants et les pinacles sont ornés de feuillages. L'édifice est connu des historiens percherons sous le nom de « maison de la Papotière », appellation liée à Louis Escuyer, seigneur de la Papotière, secrétaire de la reine mère Anne d'Autriche (régente de 1643 à 1651) et bailli de Souancé et de Montdoucet. L'aveu de 1648 mentionne des maisons et tenues à cet emplacement; l'une, décrite comme bâtie en pierre de taille et située entre la rue Bourg-le-Comte et l'hôtel de Carpentin, pourrait correspondre à l'actuel 3 rue Bourg-le-Comte. Des documents graphiques du XIXe et du début du XXe siècle permettent d'apprécier les modifications apportées à la façade antérieure. Les marqueurs stylistiques observés — répertoire décoratif, croisées, porte à arc en anse-de-panier, baguettes et réglets — permettent de dater l'édifice de la seconde moitié du XVe siècle ou de la première moitié du XVIe siècle.