Origine et histoire
Le bas de la tour octogonale qui abrite l'escalier de façade paraît antérieur au XVe siècle, tandis que l'hôtel lui‑même semble dater du XVe siècle d'après la mouluration de la fenêtre du premier étage. Les fondations et la charpente permettent toutefois de situer la construction à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle. À une époque plus récente, la tour d'escalier a été surélevée et une aile basse ajoutée en bordure de la rue. L'édifice a probablement eu d'abord une destination municipale avant d'être affecté à la cure de l'église Notre‑Dame. Un texte d'archive cité dans Angélus (p. 130) évoque qu'en 1474 le seigneur d'Herry, ayant échangé sa grande maison rue de la Paix avec le comte de Sancerre, dut faire construire un autre logis d'importance proche de Saint‑Jean, indication qui peut être mise en relation avec la datation du bâtiment. Léopold Bonnin retrace ensuite une partie de l'histoire de la maison à partir du XVIIIe siècle : en 1750 elle appartient à Jean Bouhin, tonnelier, puis passe à une association de religieuses soignantes. En 1793 la maison est confisquée comme bien national, sert quelque temps de sous‑préfecture, puis est vendue à un particulier en 1800 au profit de l'État. La tour d'escalier est rehaussée de créneaux en 1860 par le propriétaire de l'époque, maître Quillet, notaire à Sancerre. Vers 1950 la maison abrite une école maternelle communale, mais elle tombe en ruine dans les années 1970. En 1996, les vignerons sancerrois achètent le bâtiment et entreprennent une restauration complète, achevée dans les premières années du XXIe siècle.
