Maison forte de l'Épronnière à Livré-la-Touche en Mayenne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Maison forte

Maison forte de l'Épronnière à Livré-la-Touche

  • Le Domaine de l'Epronnière
  • 53400 Livré-la-Touche
Maison forte de lÉpronnière à Livré-la-Touche
Maison forte de lÉpronnière à Livré-la-Touche
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Maison forte de lÉpronnière à Livré-la-Touche
Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Maison-forte avec la chapelle voisine, le sol de la parcelle cadastrale correspondante (cad. ZM 12) et les douves aujourd'hui comblées (cad. ZM 10 à 12) : classement par arrêté du 30 septembre 1994

Origine et histoire de la Maison forte de l'Épronnière

La maison forte de l'Epronnière, aussi appelée maison de l'Éperonnière ou Esperonnière selon les sources, est située à Livré-la-Touche (Mayenne, Pays de la Loire), à quatre kilomètres au nord‑ouest du bourg, sur la rive droite de la Mée, affluent de l'Oudon. Datée du XIVe siècle et remaniée aux siècles suivants, elle apparaît sous plusieurs appellations dans les archives : Esperonnière (chartrier de l'abbaye de la Roë), la maison de l'Esperonnière (1589, Chroniques craonnaises), la garnison de l'Esperonnière (1600) et L'Épronnière sur la carte de Cassini. Le bâtiment, de silhouette ramassée, comporte trois étages d'habitation au‑dessus du rez‑de‑chaussée et des combles aménagés en greniers. Un escalier de pierre de quatre‑vingts marches, logé dans une tourelle centrale de la façade, dessert l'ensemble. Des tours rondes occupent les angles et une tour carrée subsiste à l'arrière. Au rez‑de‑chaussée subsiste un vaste porche voûté en pierre qui ouvrait sur la porte d'entrée. La maison forte est mentionnée dès le XIVe siècle comme fief vassal relevant de la baronnie de Craon et aurait pris son nom de Guillaume Esperon, seigneur de Livré. Le domaine comprenait notamment les métairies de la Rivière et du Châtaigner, l'étang de Cosnard et, en 1723, un moulin. En 1589, Antoine de Silly, comte de Rochefort, donna commission à Michel de la Chevalerie pour lever une compagnie de cinquante hommes et tenir garnison à l'Éperonnière ; selon les chroniques, la maison fut brûlée trois fois et la veuve du capitaine se trouva très éprouvée. En 1600, Henri IV maintint la veuve dans la possession d'une part de la rançon d'un prisonnier ligueur, Vincent Brillaye, arrêté en décembre 1589 muni d'un passeport de Charles de Chambes, comte de Montsoreau. La maison forte, sa chapelle voisine et ses douves, aujourd'hui comblées, ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 30 septembre 1994. Parmi les seigneurs et familles liés à la seigneurie figurent Guillaume Esperon, plusieurs membres de la famille de Scépeaux (Sylvestre, René, Jacques), les Hunault, les Chevalerie (Georges, Michel, René), ainsi que les familles du Matz, Lantivy et de la Barre, souvent unies par alliances. Les archives et traditions locales, notamment les Chroniques craonnaises et les travaux de Bodard de La Jacopière, signalent divers faits de famille et épisodes, par exemple la présence de membres de la maison de Scépeaux dès le XVe siècle et la tradition selon laquelle trois demoiselles de l'Épronnière auraient refusé d'abjurer le protestantisme en 1685. Les principaux éléments historiques et architecturaux sont documentés dans le Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne d'Angot et Gaugain, ainsi que dans les fonds des archives départementales et la base Mérimée.

Liens externes