Maison-forte de Seix dans l'Ariège

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Maison forte

Maison-forte de Seix

  • Le Bourg
  • 09140 Seix
Maison-forte de Seix
Maison-forte de Seix
Maison-forte de Seix
Maison-forte de Seix
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Maison-forte de Seix
Maison-forte de Seix
Maison-forte de Seix
Crédit photo : PierreG 09 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

Milieu XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, ainsi que les tours d'angle et les terrasses (avec leur mur de soutènement) (cad. AB 263) : inscription par arrêté du 16 mars 1994

Origine et histoire de la Maison-forte

La maison forte de Seix, souvent appelée localement « château de Seix », se dresse en surplomb au centre du bourg, à 521,42 m d'altitude. Sa dénomination a évolué : « château du Vicomte », « manoir de Vernon », parfois improprement « Château de la Tour » (la tour en question appartenant au « château du Roy » disparu), et aujourd'hui « Centre d'interprétation des vallées du Haut-Salat ». L'édifice fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 16 mars 1994 ; les façades, toitures, tours d'angle et terrasses avec leur mur de soutènement sont protégés (cadastre AB 263).

Implantée sur une éminence naturelle aplanie en terrasses dominant la vallée du Salat, la maison forte occupe une position stratégique qui évoque l'existence possible d'un castrum. La tradition mentionne deux châteaux à Seix : le « château du Roy », aujourd'hui disparu et qui aurait occupé l'esplanade sommitale, et le « château du Vicomte », identifié à la maison forte actuelle ; ces deux sites sont signalés par Froidour en 1667. Les hypothèses sur la datation divergent : certains attribuent la construction au milieu du XVIe siècle sur des bases plus anciennes et avec réemploi de matériaux d'une forteresse démantelée, tandis qu'une autre source la situe au XIVe siècle et la présente comme remaniée à plusieurs reprises. Les documents disponibles ne permettent pas de trancher définitivement, même si la tour-donjon de l'angle nord-est présente des dispositions défensives qui paraissent antérieures au reste de l'édifice.

La seigneurie de Seix fit l'objet d'un paréage en 1242 entre le roi de France et plusieurs seigneurs locaux pour la défense d'une voie de communication importante entre la France et l'Espagne. D'après la notice de Marie Azam, les consuls seixois auraient fait édifier le château puis l'auraient vendu à Pierre de Siregand en 1568 ; ses héritiers prirent le nom de Cabalbi, francisé en Balby, famille liée aux vicomtes de Couserans. L'ancien propriétaire attribuait la construction au marquis de Balbi Montfaucon et une occupation par cette famille jusqu'au XVIIIe siècle, affirmation non confirmée par les documents consultés.

L'édifice se présente comme un logis quadrangulaire flanqué de tours ; l'entrée principale s'ouvre à la base d'une tour d'escalier surmontée d'un blason. Les fenêtres à arc en doucines, probablement du XVIIe siècle, et la date portée sur une petite fenêtre de la façade occidentale (1751) indiquent des remaniements successifs, complétés par une importante campagne de refaçadage orientée vers la vallée dès les premières décennies du XIXe siècle. L'ensemble repose sur un glacis étagé en trois terrasses, renforcé par deux tours massives aux angles ouest et nord, et s'accompagne d'un mur de clôture cantonné de deux tours formant pavillons aux angles nord-ouest et sud-ouest. Les décors intérieurs des salons du premier étage, de style Empire, ainsi que les appuis de balcon en fonte témoignent d'une décoration du XIXe siècle.

Après une période de propriété de l'État envisagée pour le siège d'un parc national de l'Ariège, le château a été restauré entre 2002 et 2005 afin d'accueillir le centre d'interprétation des vallées du Haut-Salat. Le site sert désormais de lieu d'expositions et d'animations culturelles ; le rez-de-chaussée assure l'accueil et des espaces d'exposition, tandis que des salles supérieures présentent des thèmes variés, dont la réintroduction du bouquetin.

Liens externes