Origine et histoire
La maison forte de Tampouy est une demeure seigneuriale du XIVe siècle située sur la commune du Frêche, dans les Landes, sur le domaine départemental d'Ognoas, à la limite du Gers. Elle a été fondée en 1343 : le 27 février Guilhem Arnaud de Labarthe obtient d'Aliénor de Comminges, vicomtesse de Marsan, l'autorisation d'ériger une « salle » sur la rive droite du Midou. Établie sur une motte castrale entourée d'un fossé et en bordure d'une terrasse dominant le Midou, la maison forte servait à surveiller la vallée, contrôler le transport fluvial et offrir un refuge. L'édifice primitif, essentiellement en briques et constitué d'une salle de plan carré ou rectangulaire, illustre les « châteaux‑salles » gascons. Dans la seconde moitié du XVe siècle ou la première moitié du XVIe siècle, la salle est transformée pour devenir une demeure plus confortable : on perce des baies moulurées, on ajoute une tour d'escalier, des fenêtres et des cheminées. Une aile de communs en retour d'équerre est élevée vers le sud à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. Le bâtiment a été en partie arasé à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, perdant au moins un niveau ; un plan de 1951 signale l'existence d'un four adossé à l'élévation postérieure de l'aile ouest. La maison forte a fait l'objet d'une rénovation complète vers 1995. À proximité, une bergerie du XVIIIe siècle, imposante, illustre l'architecture rurale locale : pans de bois remplis de briques, piliers antérieurs reposant sur des bases en pierre sculptée et la date 1740 gravée sur le limon de l'escalier, indice probable d'un remploi. Le site conserve des éléments lisibles — maçonneries de briques, corps de logis rectangulaire, tour d'escalier, encadrements moulurés au premier niveau de la façade nord — ainsi que des détails sculptés tels que blasons et linteaux. En 1530, des membres de la suite de François Ier séjournèrent à Tampouy lors du second mariage du roi célébré au couvent des Clarisses du Frêche. La maison forte et sa bergerie ont été inscrites aux monuments historiques par arrêté du 3 juillet 2009. Le site, bordé par le Midou, un bosquet et des vignes, est accessible par un chemin de randonnée.