Maison forte de Vourles dans le Rhône

Patrimoine classé Maison classée MH Maison forte

Maison forte de Vourles

  • Rue des Vallières
  • 69390 Vourles
Maison forte de Vourles
Maison forte de Vourles
Maison forte de Vourles
Maison forte de Vourles
Maison forte de Vourles
Maison forte de Vourles
Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, 4e quart XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

La pièce ornée de peintures murales située au premier étage de la tour nord (cad. AM 172) : classement par arrêté du 5 mai 2004 - La totalité de la tour nord, à l'exception de la partie classée (cad. AM 172) : inscription par arrêté du 5 mai 2004

Origine et histoire de la Maison forte

La maison forte de Vourles, située dans le département du Rhône, occupe un site habité dès l'époque romaine. Le lieu est mentionné pour la première fois en 1224, les Parent y portant alors le titre de seigneur. En 1539, les Parent vendent le domaine à Luxembourg de Gabiano, échevin de Lyon, qui en fait sa « maison des champs ». Au XVIIe siècle, la seigneurie passe aux conseillers Hugues puis Antoine Blauf. Confisquée en 1793 au profit de la Nation, la maison voit son propriétaire, monsieur Fourgon, fusillé, mais le domaine est restitué en 1798 à sa fille Benoîte Catherine Fourgon, épouse de Jérôme de Valous. Vers 1830 la famille Valous vend à Paul Jaricot, marchand de soie, et ses descendants conservent la propriété jusqu'en 1956. La famille Richard, alliée aux Jaricot/Valous, crée ensuite une société civile immobilière pour gérer le domaine, avant que la commune de Vourles ne l'acquière en 1996. La cour intérieure accueille le syndicat d'initiative et la bâtisse, restaurée, sert désormais de lieu de manifestations culturelles, notamment dans le théâtre et la cour pavée.

Les principales phases de construction datent du XIIIe siècle, du dernier quart du XVIe siècle et du premier quart du XVIIe siècle ; d'importantes restaurations ont été menées au XIXe siècle. L'ensemble comprend un logis flanqué d'une tour ronde ornée de peintures murales, une tour d'escalier hexagonale, une chapelle et d'anciens communs en contrebas. Les peintures, probablement de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle et peut‑être l'œuvre de Luxembourg de Gabiano, ornent la voûte et les murs d'une salle à l'étage de la tour ronde, ancienne salle de justice. Le décor, organisé en quatre registres, représente les sept planètes puis les douze signes du zodiaque, des vents personnifiés et des allégories, avec des colonnes ioniques dans le dernier registre. La voûte se transforme en voûte céleste : au centre figure un « soleil de justice », emblème protestant, entouré des planètes, puis du zodiaque ; dans les nuées, des visages enfantins soufflent le vent ou la sagesse, tandis que des figures allégoriques de la Justice et de la Prudence encadrent une fenêtre.

La pièce ornée de ces peintures a été classée au titre des monuments historiques le 5 mai 2004 ; le reste de la tour nord a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques à la même date. Parmi les éléments caractéristiques de l'édifice figurent la tour nord, la tour hexagonale visible depuis la cour intérieure, la ferronnerie au‑dessus du portail, ainsi que l'escalier et la terrasse.

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