Origine et histoire
De la façade ne subsistent que la tourelle d'escalier et les décorations contiguës. La cour intérieure forme un trapèze dont les quatre faces, à peu près semblables, sont percées de deux fenêtres sur chacun des deux étages situés au‑dessus du rez‑de‑chaussée ; le premier de ces étages constitue l'étage noble. Il dut exister un rez‑de‑chaussée du même style, dont ne subsiste aujourd'hui que l'entablement corinthien. Au‑dessus de la corniche et du soubassement — qui porte les piédestaux des pilastres — court un cordon mouluré ; les fenêtres rectangulaires s'appuient sur ce cordon et sont encadrées de pilastres qui soutiennent un entablement. Au second étage, un nouveau soubassement avec les piédestaux des pilastres précède un cordon sur lequel s'engagent les mezzanines. Les pilastres encadrant ces mezzanines, des grotesques gainés en demi‑bosse, supportent une sorte d'entablement d'ordre dorique qui porte le toit. Le plafond de l'escalier est orné d'une peinture, sans doute du XVIIe siècle, représentant les quatre points cardinaux. Le grand salon du rez‑de‑chaussée a conservé sa décoration de trumeaux, dessus de portes et cheminée, composée de trophées d'époque Louis XIII ou Louis XIV.
