Maison à Rouffach dans le Haut-Rhin

Maison

  • 68250 Rouffach
Maison
Maison
Maison
Maison
Maison
Maison
Crédit photo : Psu973 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades avec oriel, toitures : inscription par arrêté du 13 juin 1929

Origine et histoire

La maison située au 11, rue Poincaré, à l'angle de la rue Ris à Rouffach (Haut-Rhin), est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1929. Le bâtiment date vraisemblablement de la seconde moitié du XVIIe siècle et aurait été construit vers 1660 pour le greffier du bailliage Pierre Hildenbrandt. Au rez-de-chaussée subsiste une porte à chambranle mouluré dont le linteau présente un arc en accolade à ressauts, ainsi qu'un plafond à solives moulurées, éléments caractéristiques du milieu ou de la seconde moitié du XVIe siècle qui pourraient être le vestige d'une construction antérieure. Le pignon chantourné, la logette ornée de reliefs à têtes d'angelots et la porte à colonnes ioniques sont attribuables aux années 1660-1670. En 1718, la propriété est acquise par les chevaliers de l'ordre teutonique, déjà installés rue de la Gendarmerie et rue des Récollets. Vers 1735, ils font transformer la distribution et la décoration intérieure, notamment la cage d'escalier et les salons du premier étage. La logette porte des armoiries bûchées et illisibles du Hochmeister Franz Ludwig von Pfalz-Neuburg, du Landkomtur Johann Franz Freiherr von Reinach zu Munzingen et du commandeur Hans Sebastian Vogt von Altensomerau, ainsi que deux marques de tâcheron aux initiales I.A.R. et A.A.R. En 1751, un projet de transformation ou d'agrandissement est confié à un architecte colmarien nommé Peter et revu par Johann Caspar Bagnato, architecte de l'ordre pour le bailliage d'Alsace et de Bourgogne. Les travaux ne commencent qu'après la mort de Bagnato en 1757, probablement sous la direction de son fils Franz Anton Bagnato, et concernent vraisemblablement l'adjonction d'ailes au bâtiment principal. Pendant la Révolution, l'édifice est vendu au commissaire du Directoire à Colmar, Thiébaut Munsch, puis revendu à des industriels qui y installent une fabrique de mousseliné en 1810. En 1850, la Congrégation des sœurs de Ribeauvillé achète la maison pour y établir l'Institution Saint-Joseph; une chapelle est construite en 1896 et un nouveau bâtiment élevé sur la rue Poincaré à la même époque. Au XXe siècle, l'aile du XVIIIe siècle est remaniée avec l'ajout d'un étage côté cour. L'édifice conserve ainsi des éléments architecturaux et décoratifs couvrant plusieurs phases de son évolution.

Liens externes