Maison à Gray en Haute-Saône

Maison

  • 70100 Gray
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Crédit photo : Ginette Mathis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Porte de la tourelle d'escalier (vantail compris) : inscription par arrêté du 21 septembre 1942

Origine et histoire

La reconstruction de l'hôtel Gauthiot d'Ancier, commencée par Guy Gauthiot à la fin du XVe siècle, s'achève en 1509 à sa mort. De cette période subsistent des ouvertures du rez-de-chaussée, la porte de l'escalier demi hors-œuvre de la façade postérieure du bâtiment situé 6 rue du Marché, ainsi qu'une cheminée en rez-de-chaussée du même édifice. Les travaux sont poursuivis par Simon Gauthiot d'Ancier, son fils, à la fin du deuxième quart du XVIe siècle, sous la maîtrise d'œuvre du Graylois Pierre Arnoux. La devise des Gauthiot d'Ancier, "Dieu est mon espoir", est inscrite sur le manteau de la cheminée de l'oratoire Saint-Pierre Fourier au 8 rue du Marché, datée de 1548. La même devise et le monogramme DOM figurent sur la façade antérieure du 6 rue du Marché, et le monogramme DOM, encadré de deux ancres de marine, se retrouve sur une façade sur cour du même bâtiment. Deux médaillons d'empereurs romains, issus du décor extérieur de l'hôtel, ont été déplacés au XIXe siècle sur la façade d'une maison place de Gaulle. Il est difficile de restituer aujourd'hui l'étendue exacte de cet immense édifice ; le grenier à blé de la parcelle voisine porte aussi, sur une porte d'escalier demi hors-œuvre, la devise des Gauthiot d'Ancier. En 1628, l'hôtel est vendu à Christophe Bonhours ; en 1636 Saint-Pierre Fourier, fondateur de la congrégation Notre-Dame (mort à Gray en 1640), y est accueilli. Saint-Pierre Fourier occupa une petite pièce dite oratoire Saint-Pierre Fourier, au-dessus de l'escalier en vis de la façade postérieure du 8 rue du Marché ; l'accès se fait par cet escalier en vis, puis par un escalier de type complexe. L'hôtel a sans doute été morcelé dès le début du XVIIIe siècle ; les façades antérieures des 8 et 4 rue du Marché ont été transformées dans la première moitié du XVIIIe siècle. En 1860, le curé Four acquiert le 8 rue du Marché et une partie du 6 rue du Marché qu'il transforme entièrement pour y établir le pensionnat des religieuses de la congrégation Notre-Dame, déjà installées dans l'ancien couvent des ursulines. À l'entrée de la cour rue des Ursules figure l'inscription MAISON NOTRE-DAME-DU-BIENHEUREUX BP FOURIER 1636 1860. L'école est aujourd'hui désaffectée et transformée en habitation. La porte d'escalier et le portail du 6 rue du Marché, datant des XVe–XVIe siècles, sont inscrits aux Monuments historiques en 1942 ; l'oratoire Saint-Pierre Fourier est classé Monument historique en 1965.

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