Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire dans le Rhône

Patrimoine classé Maison classée MH Château

Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire

  • 17 Montée des Forts
  • 69300 Caluire-et-Cuire
Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire
Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire
Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire
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Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire
Maison La Rivette à Caluire-et-Cuire
Crédit photo : Arnaud Fafournoux - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Jardin y compris le portail et le nymphée ; façades et toitures de l'édifice ; grande pièce du rez-de-chaussée et chapelle (cad. BL 225) : inscription par arrêté du 29 octobre 1987

Origine et histoire de la Maison La Rivette

La Maison dite La Rivette, également appelée Maison de la Rivette, se situe dans le quartier de Cuire-le-Bas à Caluire-et-Cuire (Rhône). Une maison de campagne y est attestée dès 1635 ; elle comprenait alors quatre pièces sur deux étages et une écurie, et en 1669 on y relève la présence de vignes et de saules. C’est au milieu du XVIIIe siècle que la propriété prend l’aspect général d’une maison de plaisance, avec la construction d’une façade à la française, l’aménagement de jardins en terrasse et l’installation d’un système hydraulique. L’édifice actuel présente un plan carré ; la façade occidentale, précédée d’un vaste perron, comporte neuf travées sur deux étages, avec un avant-corps central de trois travées surmonté d’un fronton triangulaire. Au sud de la cour d’honneur se trouve une chapelle indépendante où Charles Merlino fut un temps inhumé. Les jardins, qui descendait autrefois jusqu’à la Saône, comportaient un jet d’eau, une cascade et une grotte de rocaille ; les terrasses sont reliées entre elles par des escaliers monumentaux à double volée et, du côté est, un nymphée borde un bassin en forme de haricot. On note également l’angle sud de la propriété, le portail côté quai Clemenceau et une orangerie.

De nombreuses familles se succèdent à La Rivette : vers 1635 Claude Fevret du Chazard est le premier propriétaire connu, puis la propriété passe à Claude Ribaud dont la fille épouse Pierre Fautel de Laigny. Françoise, fille des précédents, hérite et fait don du domaine à son père, qui se remarie avec une demoiselle Dazy. En 1669 Thomas Touche, marchand à Lyon, achète le bien à Pierre Fautel ; son fils Philibert épouse Marguerite Deguinée, dont la veuve voit ses biens saisis. En 1675, François Dufaure, trésorier des Ponts et Chaussées de la Généralité de Lyon, devient propriétaire et est poursuivi pour s’être fait passer pour noble sous le nom de Dufaure de la Rivette ; en 1693 le domaine est vendu à Pierre Péricaud. En 1712 Pierre Péricaud fait don du domaine à sa fille Marie, épouse de Jean-Baptiste Michaud ; en 1720 Jacob Hubert, banquier à Genève, achète le bien, puis en 1724 Gaspard Pinet l’acquiert de Jean-Jacques Hubert agissant au nom de son fils. En 1734 Jean-Baptiste Pitra, tireur d’or, achète la propriété et, après des aménagements somptueux attribués à Jacques‑Germain Soufflot, la maison fut un temps appelée la folie Pitra ; son fils Claude Pitra lui succède et avait épousé en 1746 Marie Barthélémie Rousset. En 1786 Charles Merlino acquiert le domaine ; son épouse Marie Muguet en garde l’usufruit après son décès, puis se démet en faveur de ses neveux Joseph Charles et Ange Pierre André Antoine qui vendent la propriété. En 1816 François Anginieur, négociant à Lyon, devient propriétaire ; il avait épousé Adélaïde Neyrand et procède à de nouveaux aménagements, tels qu’un parc à l’anglaise et une orangerie, et leur belle‑fille Jeanne Dugas est la petite‑nièce de Marie Muguet. Bernard Vidal acquiert la maison en 1851 ; leur fille aînée Élisabeth, née en 1833 et épouse depuis 1852 de Gabriel Sainte‑Olive, hérite en 1889. À partir de 1922 le site connaît un état de dégradation, la propriété est acquise en 1972 par les Hospices civils de Lyon et la maison est aujourd’hui une copropriété.

Les armes de la famille Pitra sont décrites ainsi : d’argent à la fasce de sable accompagnée de trois colombes. Pour son jardin, son nymphée, sa chapelle, son portail, la grande salle du rez‑de‑chaussée ainsi que son élévation et sa toiture, La Rivette fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1987. Le révérend George M. Musgrave, dans son journal de voyage, a longuement décrit les jardins et l’intérieur de la demeure, énumérant entre autres orangers et citronniers en fleurs, magnolias, seringas, lauriers‑roses, aloès, clématites, et une grande richesse d’aménagements paysagers, de fontaines, de serres et de grottes ornées.

Liens externes