Maison à Saint-Bonnet-le-Château dans la Loire

Maison

  • 42380 Saint-Bonnet-le-Château
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Maison du XVIe siècle : inscription par arrêté du 3 octobre 1929

Origine et histoire

Maison datant du milieu du XVIe siècle. L'élévation principale sur rue paraît inachevée : la modénature du deuxième étage n'est pas complète — colonnes corinthiennes et entablement encadrant une croisée à deux croisillons — et l'espace laissé libre a été comblé par une baie en remploi du début du XVIe siècle ainsi que par un ensemble de cinq cadres au linteau mouluré, dont trois portent des têtes de lion en haut-relief. Une autre explication possible à cette incohérence de modénature est un incendie ayant détruit partiellement la partie haute et centrale de la façade, remontée ensuite de façon plus sommaire. La façade a par ailleurs subi plusieurs transformations : la croisée à deux croisillons du premier étage a été remplacée par une baie du XVIIIe siècle, la colonne dorique qui se trouvait entre les deux arcades du rez-de-chaussée a été supprimée, et la corniche à corbeaux et dalles de granite a été remplacée au XVIIIe siècle par une génoise — des corbeaux subsistent toutefois aux angles de la façade postérieure. La façade arrière a connu de nombreuses modifications d'ouvertures au XIXe siècle. Un espace aérien ajouté au premier étage, entre la maison et la parcelle 440, est accessible par une porte percée dans le mur gouttereau ; ce rajout du XIXe siècle est construit en pan-de-bois avec un hourdis de pierre enduit. À l'intérieur, les deux étages étaient divisés en deux pièces en profondeur. Une seule cheminée Renaissance subsiste, dont l'encadrement est dissimulé sous des boiseries au premier étage ; les trois autres cheminées datent du XVIIIe siècle. De la même époque proviennent les nombreuses boiseries encore en place, qui ont été étudiées. Plusieurs opérations de restauration de façade ont déjà été réalisées, notamment le cerclage de la base de la tourelle droite et le soutien des arcades du rez-de-chaussée, et d'autres interventions sont prévues depuis le rachat par l'office des H.L.M. de la Loire. La maison aurait d'abord appartenu à la maison royale de Charité, puis serait devenue propriété de la famille Bouchetal.

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