Maison Malbosc à Auterive en Haute-Garonne

Maison Malbosc

  • 31190 Auterive
Crédit photo : Kristof - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
2000
1361
Achat par les Ysalguier
1532
Vente au roi
Seconde moitié du XVIe siècle
Construction du logis
2019
Projet Loto du patrimoine
2022
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le logis et ses dépendances, la cour, le sol et le sous-sol de la parcelle de la maison Malbosc, située 6 rue Saint-Michel, en totalité, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l’arrêté, figurant au cadastre section BA, parcelle 126 : inscription par arrêté du 16 février 2022

Personnages clés

Henri II Roi de Navarre ayant acquis la propriété en 1532.
Jean du Saut Prisonnier ayant laissé un graffiti dans la salle des Prisonniers.
Casimir Barrière-Flavy Historien ayant étudié et documenté l'histoire de la maison Malbosc.

Origine et histoire

La Maison Malbosc, ancien hôtel particulier dit maison Ysalguier, s'ouvre sur la rue Saint-Michel et occupe l'angle nord‑ouest d'un îlot de la ville haute d'Auterive, dans le quartier Saint‑Paul, au carrefour avec la place Occitania. Selon l'historien Casimir Barrière‑Flavy, une partie de cet îlot appartint aux Ysalguier, qui l'achetèrent aux dominicains de Toulouse en 1361. En 1532, Jean et Guy Ysalguier vendent la propriété au roi de Navarre Henri II. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, la maison passe entre plusieurs mains et appartient, à la veille de la Révolution, aux Rességuier, propriétaires du domaine voisin du Secourrieu à Cintegabelle. Barrière‑Flavy mentionna des documents aujourd'hui non consultables. Le dénombrement de Jacques II Ysalguier de 1458 conserve la mention d'un « ostel principal », mais sa localisation n'est pas précisée et ne permet pas de l'identifier à la maison Malbosc. Le logis et sa dépendance conservent des éléments datables de la seconde moitié du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle, comme des cheminées et des baies à meneaux ; l'analyse dendrochronologique confirme cette datation. Au fil des siècles, des aménagements successifs ont modifié la demeure. L'ensemble se compose d'un corps de logis et d'une dépendance séparés par une cour dotée d'un puits. La façade sur cour du corps de logis est en pans de bois hourdés de briques et de mortier de terre. Dans les caves voûtées, un bassin peut évoquer la présence d'un baptistère ou d'anciens thermes romains. Le logis principal comporte plusieurs pièces remarquables dotées de grandes cheminées : une grande salle à manger, une petite chapelle, la salle du Parlement, la salle des Prisonniers — où figure un graffiti attribué à Jean du Saut — ainsi que plusieurs chambres. Un pigeonnier constitue l'un des trois points culminants du quartier Saint‑Paul. La maison est acquise en 1944. D'abord retenue comme projet prioritaire pour le Loto du patrimoine en 2019, la demeure est inscrite au titre des monuments historiques en 2022. Dans les années 2020, les propriétaires engagent d'importants travaux de rénovation, notamment pour sauver la charpente, et envisagent d'ouvrir la maison comme lieu culturel.

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