Origine et histoire de la Maison médiévale
La maison médiévale, dite « de la rue Putsinus », est une demeure urbaine de Montbazon (Indre‑et‑Loire) datée de la fin de l'époque romane, entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle, probablement à la fin du XIIe siècle. Bâtiment trapézoïdal construit en maçonnerie de petit appareil majoritairement en meulière, elle présente l’organisation caractéristique des maisons médiévales avec un rez‑de‑chaussée à usage professionnel et une pièce unique d’habitation à l’étage, peut‑être surmontée d’un comble. Située sur le côté ouest de la rue Putsinus, son pignon oriental donne sur cette voie médiévale tandis que le pignon occidental regarde vers l’enceinte médiévale disparue, située à une dizaine de mètres. Au milieu des années 1990, une opération de rénovation urbaine a dégagé la maison des bâtiments mitoyens qui l’encadraient ; elle a alors été préservée malgré un projet initial de démolition. L’édifice, l’un des rares vestiges médiévaux de Montbazon, a subi plusieurs réaménagements intérieurs qui n’ont pas modifié son plan général ; le mur gouttereau nord a été reconstruit au XVIe siècle puis réparé au XIXe siècle et le pignon oriental a également été refait au XIXe siècle. Inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 17 août 1995, la maison mesure 13,00 × 7,50 m pour une hauteur estimée à 11,00 m. Elle comprend un rez‑de‑chaussée et un étage avec une charpente dont l’essentiel a été fortement remanié, rendant incertaine l’existence d’un second étage ou d’un comble. Une tourelle d’escalier, maçonnée au rez‑de‑chaussée et à colombages au premier étage, flanque le mur gouttereau nord. Les deux niveaux, vraisemblablement non cloisonnés à l’origine, laissent penser que le rez‑de‑chaussée servait de magasin ou d’atelier tandis que l’étage constituait le logis, accessible à l’époque par un escalier extérieur le long du pignon occidental, qui aboutissait à une porte retrouvée. Le pignon occidental est percé, à l’étage, d’une baie géminée dont le meneau soutient un chapiteau à décor végétal ; les linteaux des deux fenêtres forment une arcature trilobée. Pour en savoir plus, on peut consulter l’article de Victorine Mataouchek publié dans le Bulletin Monumental (1998) ainsi que plusieurs portails consacrés à l’architecture, à l’urbanisme, au Moyen Âge et aux monuments historiques français.