Maison à Vannes dans le Morbihan

Maison

  • 56000 Vannes
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Crédit photo : Fab5669 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades sur rues et toiture (cad. BR 366) : inscription par arrêté du 15 janvier 1929

Origine et histoire

Maison en pierre à étage supérieur en encorbellement en pan de bois, dont les extrémités de poutres sont soutenues par des jambes de force reposant sur des corbelets sculptés de figures grimaçantes. Au rez-de-chaussée, une fenêtre en tiers-point ouvre sur un étal et une demi-porte en tiers-point, surélevée de plusieurs marches, donne accès à la maison. L'édifice a été édifié au moins en deux campagnes et repose sur une cave beaucoup plus ancienne, probablement issue d'un bâtiment antérieur et commune avec le n°19, qui pourrait remonter aux XIIe ou XIIIe siècles. La première campagne concerne le rez-de-chaussée et le premier étage et remonterait peut-être à la seconde moitié du XIVe siècle, comme l'attestent les fenêtres de l'étage et les arcades du rez-de-chaussée. Au premier étage, deux portes bouchées et de fortes consoles saillantes sur le mur Est évoquent une ancienne coursière en encorbellement. La maison a peut-être été surélevée dès la fin du XVIe siècle, entraînant la suppression de la coursière. Le comble paraît avoir été aménagé au XIXe siècle. L'escalier et la plupart des aménagements intérieurs ont disparu au XXe siècle ; des renforts en fer ou en bois ont été posés pour re-solidariser la structure. Dans le rentier de 1455, la maison appartient à Eon Hervé. Selon Le Mené, le chapitre de la cathédrale annexe en 1654 cette maison au diaconat comme partie de la dotation de la chapellenie Saint-Guénael ; les déclarations de la Réformation de 1677 indiquent que Suzanne Guyot en est propriétaire sans y demeurer, ce qui la désigne alors comme une maison de rapport. En 1844, les matrices cadastrales enregistrent Jean‑Marie Allanic, menuisier à Vannes, comme propriétaire ; en mars 1840 il demande des travaux pour le pan de bois des étages supérieurs signalé en mauvais état. Le projet, autorisé par l'architecte Charier, de rétablir ces étages à l'aplomb des murs du rez-de-chaussée et du premier n'a pas été réalisé. Une étude dendrochronologique de 2012 date la mise en œuvre provisoire des bois des planchers des premier et deuxième étages à l'automne et à l'hiver 1447-1448, et le pan de bois nord ainsi que le plancher et la charpente du comble sont datés entre 1636 et 1640.

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