Maison natale de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye

Crédit photo : Benoît Prieur (1975–) Autres noms Nom de naissance - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1891

Départ de Colette

1er quart XIXe siècle

Construction de la maison

1925

Rachat par François Ducharne

2011

Acquisition par l’association

2016

Ouverture au public

Aujourd'hui

Patrimoine classé

La maison en totalité ; les communs en totalité ; les jardins d'en-haut, d'en-bas, d'en-face, en totalité ; la cour des communs en totalité ; les murs et les grilles fermant la propriété, en totalité (cad. AC 138, 163, 164) : inscription par arrêté du 8 juin 2011

Personnages clés


Colette	Écrivaine française ayant vécu dans cette maison durant son enfance et son adolescence.
Sido	Mère de Colette, source d’inspiration pour son amour de la nature et des animaux.
François Ducharne	Lecteur ayant racheté la maison et en ayant donné l’usufruit à Colette.
Pascal Prunet	Architecte en chef des monuments historiques ayant dirigé la restauration de la maison.
Jacques Grange	Décorateur ayant participé à la reconstitution du décor intérieur.
Françoise Phiquepal d’Arusmont	Architecte-paysagiste ayant recréé le jardin de Sido.
Michel Remy-Bieth	Peintre et collectionneur ayant fait don de meubles et objets d’origine.

Origine et histoire de la Maison natale de Colette

La maison natale de Colette, située 8 rue de l’hospice (aujourd’hui rue Colette) à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), fut vraisemblablement construite au début du XIXe siècle et entourée de jardins. Sidonie-Gabrielle Colette y naquit et y vécut son enfance et son adolescence auprès de ses parents, de sa sœur Juliette et de ses frères Achille et Léo. C’est dans la maison et dans les jardins — le Jardin-du-haut et le Jardin-du-bas — et auprès de sa mère Sido qu’elle acquit l’amour de la nature, des animaux et l’art de l’observation, caractéristiques essentielles de son œuvre. Acculée par les dettes et mal vue par la population, la famille dut quitter le village en 1891; ce départ demeura un traumatisme qui poussa Colette à reconquérir ce « paradis perdu » par l’écriture. La maison occupe une place centrale dans son œuvre, de Claudine à l’école à Ces dames anciennes, en passant par La Maison de Claudine et Sido. En 1925, le lecteur François Ducharne racheta la maison et en donna l’usufruit à Colette, qui put la conserver, et une plaque gouvernementale portant l’inscription « Ici Colette est née » fut apposée la même année. Mise en vente en 2006, la propriété fut acquise par l’association La Maison de Colette en septembre 2011 grâce à une mobilisation populaire. Sous la direction de l’architecte en chef des monuments historiques Pascal Prunet, avec l’aide du décorateur Jacques Grange et de nombreux artisans d’art, le décor intérieur a été reconstitué tel que Colette l’avait connu et décrit. De nombreux meubles et objets d’origine sont exposés grâce aux dons de collectionneurs, notamment du peintre Michel Remy-Bieth. Dans les jardins, l’architecte-paysagiste Françoise Phiquepal d’Arusmont a recréé le jardin de Sido à partir des textes de l’auteure et de rares documents iconographiques d’époque. La maison a ouvert au public en mai 2016 et propose des visites guidées ainsi que des animations culturelles liées à Colette et aux écrits de femmes, parmi lesquelles des festivals, conférences, lectures, projections et ateliers. La maison et ses jardins sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis 2011 et bénéficient du label « Maison des Illustres » depuis 2012.