Origine et histoire de la Maison, Rue de Bras
Aménagé à partir de 1854 dans une partie de l’ancien collège du Mont, le musée des Antiquaires de Normandie a vu, en 1857, la reconstruction dans sa cour de la façade d’une maison du XVIe siècle, provenant de la rue des Capucins (actuelle rue Caponière). En 1855, une cheminée Renaissance datée de 1568, issue du 28 rue Saint-Jean, avait déjà été installée dans une salle du rez-de-chaussée. Le porche du XIIIe siècle de l’ancien Hôtel-Dieu, démoli au XIXe siècle, fut également remonté à côté de la façade du XVIe siècle. Cet ensemble de fragments architecturaux fut inscrit au titre des monuments historiques le 13 juin 1927. Le musée, ouvert au public à partir de 1860, réunissait ces éléments lapidaires autour de ses salles d’exposition.
Lors de la bataille de Caen, le bâtiment fut gravement endommagé : portes et fenêtres disparurent et le musée dut être muré pour protéger les collections, malgré des vols et la destruction de certains objets ayant été constatés. Pendant la reconstruction de la ville, la création de la rue de Bras à travers la cour du collège imposa le déplacement de la façade du XVIe siècle. À partir de novembre 1956, cette façade fut déposée pour être remontée sur un mur aveugle de la place Pierre-Bouchard ; les lucarnes furent malheureusement détruites par inadvertance lors des travaux. La grande cheminée du XVIe siècle fut remontée dans une salle de l’hôtel d’Escoville, tandis que l’ancien porche de l’Hôtel-Dieu, sauvé in extremis, fut remonté sur la façade du musée et resta l’élément demeuré sur place.