Origine et histoire
La maison située au 1, rue Sainte-Cécile, à l'angle de la rue Maries à Albi, est protégée au titre des monuments historiques et datée du XVIIe siècle. À l'origine, le chapitre de Saint‑Salvy possédait plusieurs boutiques adossées à l'église qu'il louait, puis vendit en 1364 certaines d'entre elles pour faire face à des besoins de trésorerie ; les acquéreurs furent autorisés à construire, le chapitre se réservant une partie des étages supérieurs comprenant salle capitulaire, trésorerie et maison prévôtale avec accès direct par l'arrière de l'église. Cette maison fut la première demeure de la famille Reynes, enrichie par le commerce du pastel. Les boutiques ouvraient sur la place de la Pile (aujourd'hui place Sainte‑Cécile) et sur la rue de Loulmet (partie de l'actuelle rue Sainte‑Cécile). Après le dégagement des abords de la cathédrale entre 1868 et 1880 et une restructuration urbaine du XIXe siècle réalisée d'après les dessins de l'ingénieur Jean‑François Mariès (1758‑1851), la maison est devenue visible depuis la place Sainte‑Cécile. La façade donnant sur la rue Sainte‑Cécile présente cinq niveaux et un parement majoritairement en brique, avec les trois étages au‑dessus du rez‑de‑chaussée qui ont conservé leurs fenêtres anciennes à encadrements et meneaux de pierre ; l'étage supérieur paraît avoir été remanié et n'offre plus que quelques éléments de pierre aux angles des encadrements, le reste étant en brique. Le rez‑de‑chaussée a longtemps été consacré au commerce. Du côté de Saint‑Salvy, l'arrière conserve une construction en pans de bois et briques, avec un encorbellement marqué entre le premier et le deuxième étage et, à l'étage supérieur, une galerie ajourée portée par des poteaux et des jambages cintrés. L'immeuble a été inscrit au titre des monuments historiques le 9 juin 1971.