Maisons, Place Nationale de Montauban dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Maison classée MH Place

Maisons, Place Nationale de Montauban

  • 1-6 Place Nationale
  • 82000 Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Maisons, Place Nationale de Montauban
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Galeries couvertes bordant la place : classement par arrêté du 8 juillet 1910 ; Sol de la place : classement par arrêté du 18 janvier 1939

Origine et histoire des Maisons, Place Nationale

La place Nationale forme un ensemble homogène de maisons dont le rez-de-chaussée présente une double galerie voûtée sur croisées d'ogives, tandis que les trois étages sont organisés selon des ordonnances régulières, le troisième étage montrant des baies tantôt rectangulaires, tantôt circulaires. Quelques maisons portent les dates de 1516 et 1556. La construction de la place est attribuée à l'architecte toulousain Pierre Besneville ; l'ensemble est réalisé en briques, à l'exception des clés d'arc, des voûtes et des appuis de fenêtres.

Montauban, fondée en 1144, voit la première mention d'une place couverte dès 1170 ; un texte de 1450 précise que ces couverts formaient une double rangée, rappelant les places des bastides du Sud-Ouest mais avec des galeries amplifiées. La place jouait un rôle central dans la vie municipale : elle abritait la maison consulaire et une tribune pour les proclamations, servait de lieu d'échanges commerciaux — chaque couvert portant un nom rappelant les denrées échangées — et recevait les fonctions judiciaires, le pilori se trouvant devant le couvert ouest.

Un incendie, parti d'une boutique, détruit le côté sud et une partie de l'est le 12 novembre 1614 ; face aux dégâts et à la volonté de réduire les risques, les consuls imposent le remplacement du bois par la brique et sollicitent des secours royaux. Louis XIII accorde 16 000 livres pour aider la reconstruction. À la demande des consuls, l'architecte Pierre Levesville vient en mars 1615 et la reconstruction en briques de la partie sud est achevée en 1621 ; il réaménage les parcelles pour régulariser les façades, s'appuyant peut-être sur un décor de pilastres d'ordre toscan déjà attesté en 1564.

Jusqu'au siège de 1621, les consuls se sont surtout préoccupés des fortifications de la ville ; Montauban résiste alors au roi, puis se rend en 1629, marquant le retour des catholiques, l'installation d'un consulat mi-parti en 1632 et la création d'une intendance en 1635. Un second incendie, le 15 juin 1649, détruit les parties nord et est des couverts et une vingtaine de maisons ; la Couronne accorde 40 000 livres pour la « reconstruction et rétablissement des maisons brûlées ». L'architecte toulousain Claude Pacot est chargé d'achever les travaux en respectant les façades de Levesville, mais il meurt au bout d'un an.

Les troubles de la Fronde retardent ensuite les travaux ; la reconstruction reprend vraiment en 1656, avec la consultation de l'architecte du roi en Languedoc Bernard Campmartin, qui propose, à la demande des propriétaires, la surélévation par un étage de galetas à mirandes, solution ensuite adoptée progressivement. Vers 1650, la majorité des familles est catholique et les consuls souhaitent faire de la Grande place une place royale ; une décision de 1657 prévoit l'installation d'une statue équestre de Louis XIV à l'entrée nord-ouest, projet qui n'est pas réalisé.

Une dernière campagne de reconstruction commence autour de 1700 : les bâtiments qui avaient échappé aux incendies sont abattus et réédifiés selon le modèle des autres, à la demande de l'intendant Legendre de Lormoy. La maison consulaire est démolie en 1702 et la place prend officiellement le nom de Place Royale en 1703. Un devis de 1705 prescrit l'enduit des murs, la teinte ocre pour les briques apparentes et les joints tirés au pinceau ; la place est parachevée en 1713.

Des réverbères à huile sont installés en 1775 pour l'éclairage des couverts. À l'occasion du passage de Napoléon Ier en 1808, les façades sont nettoyées et blanchies et un cadran solaire est ajouté. Les arcades bordant la place et le sol sont classés au titre des monuments historiques en 1910 et 1939. La place a fait l'objet d'une récente restauration entre 2020 et 2022.

Liens externes