Maladrerie de Canteleu à Lille dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine rural Maladrerie ou léproserie

Maladrerie de Canteleu à Lille

  • 253 avenue de Dunkerque
  • 59000 Lille
Maladrerie de Canteleu à Lille
Maladrerie de Canteleu à Lille
Crédit photo : Zefido - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1461
Donation de Philippe le Bon
1466
Début de la construction
1624
Création de la Maison de santé
1662
Donation aux Béguines
1857
Rachat par Eugène Verstraete
1982
Inscription à l'inventaire
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. C 838) : inscription par arrêté du 2 février 1982

Personnages clés

Philippe le Bon Duc de Bourgogne, fondateur de la maladrerie en 1461.
Jeanne de Constantinople Comtesse de Flandre, fondatrice de la première maladrerie de Lille en 1233.
Eugène Verstraete Industriel ayant racheté les terres en 1857 pour y établir une usine de lin.

Origine et histoire de la Maladrerie

La maladrerie de Canteleu est un ancien établissement hospitalier situé au 253 avenue de Dunkerque à Lille, dans l’ancienne commune de Lomme ; sa chapelle, seul vestige subsistant, a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques le 2 février 1982. Créée par donation de Philippe le Bon en 1461, sa construction débute en 1466 pour accueillir trois ou quatre lépreux non bourgeois. Installée au lieu-dit Pont de Canteleu, elle constitue la deuxième maladrerie de Lille, destinée aux ladres des faubourgs, la première ayant été fondée en 1233 par la comtesse Jeanne pour les bourgeois. Administrée par la Chambre des comptes de Lille, la maison était financée par des aumônes et chaque lépreux y recevait une rente. Au XVIIe siècle, la lèpre ayant presque disparu, la maladrerie accueille des pestiférés en complément de la Maison de santé du riez de Canteleu, créée en 1624 à proximité d’Esquermes. En 1662, elle est donnée aux Béguines de Sainte-Élisabeth de Lille ; en 1669 l’hôpital Saint-Sauveur obtient l’autorisation de construire une grange sur l’ancien cimetière et, en 1693, reçoit les biens de la maladrerie retirés aux Béguines. En 1857, Eugène Verstraete rachète les terres pour y établir une usine de lin. Construite en brique, la maladrerie comprenait une chapelle entourée de quatre maisons et d’un cimetière contigu ; aujourd’hui, seule la chapelle subsiste. Celle-ci se caractérise par un toit très incliné et des fenêtres à arc en ogive. Une étude archéologique de Christiane Lesage est mentionnée en bibliographie. Les sources et références signalées comprennent le Portail de l’architecture et de l’urbanisme, le Portail de la métropole européenne de Lille et le Portail des monuments historiques français. Le site est desservi par la station de métro Canteleu - Euratechnologies.

Liens externes