Origine et histoire
La maladrerie Saint-Lazare, située à Bourbon-l'Archambault (Allier), conserve comme unique vestige une chapelle connue depuis le XIVe siècle et annexée à l'hôpital de Bourbon au XVIIIe siècle. L'ensemble actuel comprend des bâtiments des XVIIe au XIXe siècles disposés autour d'une cour intérieure, élevés sur les emplacements des anciennes maisons des lépreux. Les éléments les plus anciens sont des vestiges de la chapelle du XIVe siècle, en partie démolie pendant la Révolution, et un grand bassin empierré de 50 mètres sur 6, attribué à la même époque. La chapelle conserve des culots à moulures concentriques peints en rouge, un placard à ornement, une piscine et plusieurs croix de l'ordre de Saint-Lazare gravées sur les murs. Ce vaste bassin constituait autrefois le seul remède connu pour soulager la maladie. Vers 1373, lors de la chevauchée du duc de Lancastre, les Anglais s'emparèrent du site. La maladrerie occupait une position stratégique, au sommet d'une colline et au carrefour des routes vers Moulins et Souvigny, offrant des vues sur la forteresse de Bourbon-l'Archambault. Ses archives ont été brûlées, de sorte que seules des mentions antérieures apparaissent dans d'autres documents. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2006. En 2013, la Fondation du patrimoine rural a manifesté un intérêt pour ce site représentatif de l'architecture bourbonnaise du XVIIIe siècle.