Malouinière de la Ville Bague à Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine rural Malouinière

Malouinière de la Ville Bague

  • La ville Bague
  • 35350 Saint-Coulomb
Malouinière de la Ville Bague
Malouinière de la Ville Bague
Malouinière de la Ville Bague
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Malouinière de la Ville Bague
Malouinière de la Ville Bague
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de la malouinière, de la chapelle et du colombier ; puits ; bureau et grand salon avec leur décor de boiseries ou de papier peint (cad. D 142, 143, 151) : inscription par arrêté du 28 décembre 1981 ; Murs de clôture et éléments construits du jardin (cad. D 138 à 141, 144 à 147, 314 à 316, 389, 390) : inscription par arrêté du 19 novembre 1992

Origine et histoire de la Malouinière de la Ville Bague

La malouinière de la Ville-Bague, située à Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine, est une demeure privée du XVIIIe siècle visitable sur rendez-vous. La construction du logis et de la chapelle est parfois attribuée aux Magon de la Chipaudière, propriétaires du domaine à partir de 1695, mais le logis, de type malouinière, paraît légèrement postérieur et comparable aux édifices liés aux accroissements malouins attribués à Garengeau entre 1710 et 1730. D’autres sources indiquent que le logis a été édifié en 1715 par Guillaume Éon, neveu de Julien Éon, la chapelle et les murs étant antérieurs et liés à l’ancien manoir. Le domaine a connu plusieurs familles propriétaires, dont les Éon, les Magon de la Chipaudière, les Penfentenyo (de Cheffontaines) et, plus tard, diverses familles locales avant d’être acquis par Jacques et Madeleine Chauveau en 1975, qui ont conduit vingt ans de restauration. Les façades et toitures de la malouinière, le bureau et le grand salon avec leurs boiseries ou papiers peints, ainsi que les façades et toitures de la chapelle et du colombier et le puits, ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1981 ; le parc de quatre hectares ceint de murs et les éléments construits du jardin ont été inscrits par arrêté du 19 novembre 1992. Le parc initial comprenait trois terrasses en gradins, les deux premières aménagées à la française avec quatre parterres et des arbres, la dernière formant deux pelouses séparées par une allée centrale ; aujourd’hui subsistent l’enceinte et le tracé des deux premières terrasses, la dernière n’appartenant plus à la propriété. Au XIXe siècle, un parc paysager a été redessiné et la deuxième terrasse accueillait un potager et une roseraie ; l’aspect général du parc reste celui du XIXe siècle, et des parterres à la française ont été replantés sur la deuxième terrasse après les dégâts causés par la tempête. Le parc a été sévèrement touché par deux tornades en 1987 et 1999, puis restauré par les propriétaires et le jardinier en chef Jean‑François Chauvel, en poste depuis 1980. Le mobilier de la maison est d’époque et comprend une collection d’armes de corsaires. Le grand salon abrite un papier peint panoramique daté de 1820, de la manufacture Dufour et Leroy, représentant l’arrivée de Pizarre chez les Incas et la fête du Soleil au temple de Cuzco ; posé à la demande de Hiacynthe de Penfentenio, marquis de Cheffontaines, et de son épouse Julie‑Marie‑Rose Éon au retour d’exil, cet exemplaire intégral est classé monument historique. Ce panoramique, retiré puis vendu en 1972 et réapparu sur le marché de l’art en 1976, a été très endommagé puis restauré par les Beaux‑Arts à Paris à partir d’un autre exemplaire intact conservé au musée des Arts décoratifs. Les descriptions techniques conservées précisent que les panoramiques antérieurs à 1830 sont « raboutés », imprimés à l’aide de planches de bois gravées et assemblés en lés de quatre mètres de haut sur une cinquantaine de centimètres de large, un procédé long et exigeant. La chapelle Sainte‑Sophie, liée à l’ancien manoir, a été construite par Julien Éon et consacrée en 1695 par l’évêque de Dol, Jean‑François de Chamillart ; semi‑enclose, elle possède deux entrées, l’une pour la famille Éon et l’autre pour les habitants du village. Après un état de délabrement et une utilisation comme remise à pommes de terre dans les années 1960, la toiture a été restaurée par les services des Bâtiments de France qui ont conservé l’ancien plafond en coque de navire inversée ; le retable provient de la chapelle Notre‑Dame de Lorette à Saint‑Servan et le dallage en marbre de Carrare date du XVIIIe siècle. La chapelle conserve un ex‑voto, le bateau la Dauphine, classé au titre objet dans la base Palissy. Le colombier, de plan carré et daté de la fin du XVIIe siècle, était à l’origine une orangerie avant d’être surélevé en 1715 par Guillaume Éon pour accueillir 320 boulins, ce qui correspondait réglementairement à une capacité liée à cent soixante hectares.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site de la malouinière ci-dessus.