Manoir d'Ango à Varengeville-sur-Mer en Seine-Maritime

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir d'Ango

  • Le Manoir Ango
  • 76119 Varengeville-sur-Mer
Manoir dAngo
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Manoir dAngo
Crédit photo : Félix Potuit - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Le manoir d'Ango : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Manoir d'Ango

Le manoir d'Ango, situé à Varengeville-sur-Mer (route de la Cayenne), à sept kilomètres à l'ouest de Dieppe dans la Seine‑Maritime, est une demeure de la Renaissance édifiée pour l'armateur Jean Ango. Reconstruit entre 1530 et 1545 par des artistes italiens, l'édifice présente, vu de l'extérieur, l'allure d'un château fort tandis que la cour intérieure révèle un chef‑d'œuvre renaissant avec une loggia ornée de pilastres, médaillons et frises d'arabesques. Le pigeonnier, construit en 1532, se signale par des motifs géométriques obtenus par l'alternance de briques et de silex taillés. Jean Ango y résida comme maison d'été jusqu'à sa mort ; depuis la partie est on pouvait alors voir entrer et sortir ses bateaux du port de Dieppe, observation aujourd'hui obstruée par les hêtraies. Le roi François I y fut reçu lors de sa venue à Dieppe en 1534. À la mort d'Ango, la propriété passa à son filleul Jacques de Banquemare, puis au XVIIe siècle à Pierre de Guillebert. Converti en ferme, le manoir fut partiellement ruiné par un incendie pendant la Révolution. Honoré de Balzac en fit mention sous l'expression « le splendide manoir d'Ango » ; au XXe siècle des écrivains tels que Louis Aragon et André Breton y séjournèrent, ce dernier y rédigeant notamment Nadja en août 1927. De 1924 à 1976 la famille Hugot‑Gratry en fut propriétaire et participa activement à sa restauration ; repris par des descendants en 2008, le site a fait l'objet d'importants travaux et a été rouvert au public. Le manoir constitue l'un des rares exemples d'architecture de la Renaissance italienne en Normandie et est bâti avec des matériaux locaux : silex des falaises, briques issues d'argile à silex et grès extrait d'une carrière du cap d'Ailly. Le colombier, de tradition cauchoise, mesure onze mètres de haut ; sa silhouette circulaire est décorée de bandes polychromes de briques, silex, grès et calcaires, coiffée d'un toit à l'impériale d'influence byzantine et dotée de 1 600 boulins, soit une capacité maximale de 3 200 pigeons, privilège nobiliaire exceptionnellement accordé à Jean Ango. Un portail encadré de deux tourelles percées de meurtrières ouvre sur quatre bâtiments disposés autour d'une cour rectangulaire ; l'aile sud abrite la partie noble avec sa loggia aux arcades décorées de médaillons représentant François I, Ango et leurs épouses, tandis que la salamandre, emblème du roi, est sculptée dans l'aile ouest. Classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862, le manoir est ouvert aux visites d'avril à septembre.

Liens externes