Manoir de Chandoiseau aux Trois-Moutiers dans la Vienne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Chandoiseau

  • 3 Route de Chinon
  • 86120 Les Trois-Moutiers
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
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Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Manoir de Chandoiseau
Crédit photo : A. RICHARD - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
2000
XIe siècle
Construction initiale
Fin février 1429
Passage de Jeanne d'Arc
1545
Description historique
XVe siècle
Reconstruction du manoir
2006
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le manoir : inscription par arrêté du 6 février 1929

Personnages clés

Emar Ier Odart Cité en 1253 comme membre de la famille Odart.
Jean Odart Chevalier ayant combattu les Anglais et conseiller de Charles VII.
Isabeau Odart Fille de Jean Odart, mariée à Raymond de Corguilleray.
Charlotte de la Haye Dame de Bournand et de Chandoiseau en 1501.
François de Téligny Époux de Charlotte de la Haye.
Louis de Téligny Fils de Charlotte de la Haye et François de Téligny, né en 1512.
Charles de Téligny Fils de Louis de Téligny.
Jacques de Sainte-Marthe Médecin des rois Henri II, François II et Henri III, premier de sa famille à posséder Champdoiseau.
Denis de Sainte-Marthe Grand prieur et supérieur général des bénédictins de Saint-Maur.
Antoine Richard Propriétaire ayant entrepris la restauration du manoir en 2006.

Origine et histoire du Manoir de Chandoiseau

Le manoir de Champdoiseau, situé aux Trois-Moutiers et anciennement appelé Chandoiseau ou Chant d'oiseau, présente un plan quadrangulaire flanqué de deux tourelles, l'une ronde et l'autre hexagonale, et comprend un rez-de-chaussée, un étage et un comble. Au premier étage se trouvent quatre cheminées du XVe siècle, dont l'une est surmontée d'un écu sculpté dans un polylobe ; le comble abrite une charpente en carène renversée et trois cheminées. L'édifice actuel date du XVe siècle et a remplacé une construction antérieure probablement du XIe siècle ; il est inscrit aux monuments historiques depuis le 6 février 1929. Les premiers propriétaires entièrement identifiés sont les Odart, famille de chevalerie originaire du Loudunais, qui possédait une branche à Verrière et une autre à Chant d'Oiseau. La construction primitive, quadrangulaire et entourée d'un fossé avec un puits central, fut démolie au XVe siècle et ses matériaux réemployés pour l'édification des bâtiments qui subsistent, dont le corps de logis principal. Un document de 1545 décrit la présence d'une chapelle dans un logis enclos de fossés et d'eau, fortifié par un pont et une porte fermant jour et nuit. La tour circulaire à l'angle sud-ouest est couronnée d'une rangée de consoles, vestiges d'anciens mâchicoulis ; ses trois niveaux inférieurs sont percés de baies moulurées éclairant de petites chambres privées. Les latrines accolées à cette tour ont été reconstituées en 2011, mais certaines descriptions anciennes ne correspondent plus à l'état actuel. La tour hexagonale, placée au tiers de la façade orientale, contient un escalier à vis desservant tous les étages ; son accès se fait par une porte richement ornée, décorée de deux arcs en accolade surmontés de choux et d'un fleuron central, encadrés d'un motif de candélabres. L'édifice comporte trois niveaux : côté cour, le rez-de-chaussée s'ouvre sur de larges fenêtres à meneaux tandis que la façade opposée présentait autrefois de petites ouvertures carrées, la plupart des baies ayant été remaniées ; l'éclairage du premier étage, assuré par des fenêtres à meneaux à l'est et à l'ouest de tailles variées, marque sa fonction de niveau noble. Parmi les personnages liés au manoir, la lignée Odart compte Emar Ier cité en 1253 et Jean Odart (né en 1375, mort en 1459 ou 1460), qui combattit les Anglais en Gascogne aux côtés du connétable d'Albret puis fut conseiller et chambellan de Charles VII ; Jean Odart rendit hommage à plusieurs reprises, notamment en 1448, et sa fille Isabeau épousa Raymond de Corguilleray. La tradition rapporte que Jeanne d'Arc, se rendant de Chinon à Poitiers, aurait passé une nuit à Chandoiseau fin février 1429. Au début du XVIe siècle, Charlotte de la Haye est qualifiée en 1501 de « dame de Bournand et de Chandoiseau » ; elle épousa François de Téligny et leur fils Louis, né en 1512, eut plusieurs enfants, dont Charles de Téligny. À partir du milieu du XVIe siècle, la seigneurie passa à la famille de Sainte-Marthe : Jacques de Sainte-Marthe (1517-1587) est le premier membre de cette famille à posséder Champdoiseau, peut‑être par son mariage avec Renée Le Proust, et fut médecin des rois Henri II, François II et Henri III ; la propriété resta ensuite dans la famille, qui fournit juristes, hommes de lettres et religieux, parmi lesquels Denis de Sainte-Marthe (1650-1725), grand prieur et supérieur général des bénédictins de Saint-Maur. À l'issue de cette succession, Champdoiseau s'efface progressivement comme seigneurie et devient une ferme rattachée au domaine voisin de la Mothe-Chandeniers, passant par une série d'achats, ventes et baux ; peu entretenu, le manoir a été presque abandonné jusqu'à l'importante campagne de restauration entreprise en 2006 par son propriétaire Antoine Richard.

Liens externes