Manoir de Cohitte à Beaucens dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Cohitte

  • 1 Route de Vielle
  • 65400 Beaucens
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Premières mentions seigneuriales
1445
Hommage rendu
1600
Description de la seigneurie
4e quart XVIIe siècle
Rénovation majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Manoir ainsi que toutes ses dépendances (cad. B 151) : inscription par arrêté du 19 janvier 1998

Personnages clés

Arnaout Seigneur de Cohitte ayant rendu hommage au vicomte Ramon-Gassie VII en 1445.
Ramon-Gassie VII Vicomte ayant reçu l'hommage d'Arnaout, seigneur de Cohitte, en 1445.
Bertran Seigneur de Cohitte mentionné dans un ordre de service militaire de 1483.
Bernard d'Estrade Seigneur ayant entrepris une importante campagne de réfection du manoir à la fin du XVIIe siècle.

Origine et histoire du Manoir de Cohitte

Des mentions d'un seigneur de Cohitte remontent au XIIe siècle, mais la seigneurie n'apparaît pas dans l'enquête de 1300 ordonnée par Philippe le Bel, qui tenait alors la Bigorre séquestrée. Deux documents attestent toutefois l'existence du fief aux XVe siècle : un hommage rendu le 16 juillet 1445 au château de Beaucens par Arnaout, seigneur de Cohitte, au vicomte Ramon-Gassie VII, et un ordre de service militaire de 1483 émanant du même Ramon-Gassie VII à l'attention de noble Bertran, seigneur de Cohitte. Ramon-Gassie XII est présenté comme suzerain, sans doute en qualité de vicomte de Labéda, les vicomtes ne possédant Beaucens qu'à partir de 1410, et le fief de Cohitte constituant une enclave formée par démembrement de la seigneurie. Les auteurs qui ont tenté de reconstituer la succession des détenteurs soulignent la difficulté de cet exercice. Un hommage de 1600 décrit la seigneurie « à haute estaige bastie », comprenant dans sa basse-cour une tour, une petite église et un moulin. En 1692-1693, Bernard d'Estrade fit entreprendre une importante campagne de réfection : surélévation du « toit en pavillon », percement d'une porte d'entrée armoriée et création de deux escaliers, dont un « en lanterne, à balustre en noyer », placé dans l'axe et au-dessus de la porte principale. La physionomie actuelle relève clairement de ces travaux du XVIIe siècle. Le rendu, modeste, conserve toutefois tous les traits réduits du domaine fortifié : position dominante, tours d'angle faiblement percées, barbacanes, lucarnes de surveillance et murailles en gros appareil. L'utilisation récente de la demeure a contribué à préserver cette force d'évocation, que l'environnement n'a pas altérée. Le logis est entouré de bâtiments ordonnancés à vocation agricole et son plan intérieur répond à la sobriété des façades extérieures.

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