Origine et histoire du Manoir de Fontenay
Le manoir de Fontenay, situé à Lignières‑de‑Touraine (Indre‑et‑Loire), est une ancienne châtellenie relevant de la baronnie de Rillé. Établi au XIVe siècle sur les substructions d'une villa gallo‑romaine, il a été agrandi à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle et remanié au début du XXe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 6 mars 1947.
Le manoir se trouve à environ un kilomètre au nord‑est du bourg de Lignières‑de‑Touraine, au pied du coteau sur la rive gauche du Vieux Cher.
Une fouille de 1858 a révélé, dans la maçonnerie d'un mur, du petit appareil et des lits de terres cuites architecturales évoquant un opus mixtum, témoignant des vestiges antiques. Au moment de la Révolution, la propriétaire résidant à Aix‑la‑Chapelle voit le domaine saisi comme bien d'émigré et vendu en septembre 1796. Vers les années 1910, l'enceinte a été dotée d'un chemin de ronde et d'un crénelage. Au milieu des années 1920, le propriétaire a fait appel à Joachim Carvallo et William Perry Dudley pour concevoir un jardin médiéval et revenir sur certaines modifications antérieures.
Le manoir se présente comme une enceinte quadrangulaire délimitant une cour intérieure, autrefois entourée de douves, qui subsistent encore, à sec, le long du flanc ouest. Les bâtiments d'habitation occupent partiellement les côtés ouest et nord de cette enceinte. Le logis réunit deux corps de bâtiment initialement distincts, disposés perpendiculairement et reliés par une aile percée, au rez‑de‑chaussée, d'une porte en arc brisé donnant accès à la cour. Le bâtiment nord est flanqué de deux tours cylindriques aux angles nord‑est et nord‑ouest ; la tour nord‑ouest, qui occupe l'angle, abrite l'escalier desservant les étages, tandis qu'une tour tronquée flanque l'autre extrémité du même corps. Les murs gouttereaux du bâtiment occidental, côté cour et côté extérieur, sont percés de baies étroites. L'enceinte comporte une échauguette dans chacun des trois angles non bâtis et a été pourvue, au début du XXe siècle, d'une chemin de ronde continue et d'un crénelage.
La documentation comprend des travaux historiques et architecturaux ainsi que les notices et ressources disponibles dans la base Mérimée.
