Manoir de Kervézec à Garlan dans le Finistère

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Kervézec

  • Manoir de Kervézec
  • 29610 Garlan
Manoir de Kervézec
Manoir de Kervézec
Manoir de Kervézec
Manoir de Kervézec
Crédit photo : Kergourlay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du logis ; chapelle (cad. D 13, 14) : inscription par arrêté du 19 avril 1990

Origine et histoire du Manoir de Kervézec

Le manoir de Kervézec est situé à Garlan, dans le Finistère. Son origine reste obscure : aucune terre noble n’est mentionnée à cet emplacement dans les réformations de 1481 et 1535, et la première référence connue n’apparaît qu’en 1665 lors de la bénédiction de la cloche de la chapelle. Le premier propriétaire identifié est François Rolland, riche marchand de Morlaix, en 1667. Le bâtiment date du XVIe siècle et porte la date de 1568 ; il aurait probablement été construit par l’architecte morlaisien Michel Le Borgne. Malgré des remaniements au XIXe siècle, il conserve des caractéristiques de demeure noble. Entre 1877 et 1879, Pol de Courcy procéda à des transformations importantes : le corps de bâtiment qui prolongeait vers le nord-est le portail d’entrée à mâchicoulis fut démoli, et le manoir fut étendu vers le sud par la création de deux bâtiments parallèles terminés par une cour. L’intérieur a gardé son décor du XIXe siècle. La propriété resta dans une même lignée durant près de quatre siècles, passant notamment aux familles Guillotou de Kerduff, Le Gualès de Lanzéon, Potier de Courcy et Abrial, avant d’être vendue en 1979. Le manoir est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 avril 1990. Alfred Potier de Courcy a décrit la salle principale comme froide et dépouillée, aménagée selon le goût des années 1830-1840 avec tapisseries, meubles variés et portraits d’ancêtres accrochés aux boiseries, ainsi qu’un arbre généalogique sobre. Jean de Trigon note que, quand on s’avance par l’allée entre de larges prairies, le manoir paraît élégant tout en gardant l’allure d’un petit château fort, grâce à sa galerie en embrasures et ses mâchicoulis. Des documents iconographiques et héraldiques complètent la mémoire du site, notamment une carte postale vers 1920 et un blason apposé sur la façade.

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