Manoir de l'Ortière à Monts en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de l'Ortière

  • Manoir de l'Ortière
  • 37260 Monts
Manoir de lOrtière
Manoir de lOrtière
Manoir de lOrtière
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1201
Première mention écrite
XVe siècle
Construction du manoir
Fin du XVe ou début XVIe siècle
Propriété de Jacques de Beaune
1722
Acquisition par Destouches
Milieu du XVIIe siècle
Transformation en métairie
1978
Inscription aux monuments historiques
2019
Début de réhabilitation
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades, toitures et cheminée intérieure (cad. A 154) : inscription par arrêté du 16 juin 1978

Personnages clés

Jacques de Beaune Surintendant des finances de François Ier, propriétaire du manoir à la fin du XVe ou début XVIe siècle.
Philippe Néricault Destouches Acquiert le château en 1722, mais doit le revendre en 1725.

Origine et histoire du Manoir de l'Ortière

Manoir de l'Ortière

Le manoir de l'Ortière, aussi appelé manoir d'Ortières ou manoir des Ortières, est un ancien manoir de Monts (Indre‑et‑Loire) construit au XVe siècle et remanié à plusieurs reprises. Ses façades, sa toiture et une cheminée intérieure ont été inscrites au titre des monuments historiques en 1978. Au XXIe siècle, le bâtiment était en mauvais état et le site est en cours de réhabilitation depuis 2019.

Il se situe sur le plateau, à l'extrémité nord de la commune, presque en limite avec Joué‑lès‑Tours, dans un environnement de bois, champs et friches sur un sol lourd. Le nom d'Ortière pourrait dériver du latin orbitaria, à l'origine d'« ornière », ici à comprendre comme « lieu boueux marqué par les roues ».

La toponymie est néanmoins plus ancienne : le nom apparaît dès 1201 dans des documents de l'abbaye Saint‑Florent de Saumur. La construction du manoir remonte au XVe siècle et, vers la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, le fief appartenait à Jacques de Beaune, surintendant des finances de François Ier. Au milieu du XVIIe siècle, le manoir, transformé en métairie, n'est plus habité régulièrement et se délabre. Philippe Néricault Destouches acquiert le château en 1722, mais la vente est contestée et, en application d'une décision de justice, il doit le revendre en 1725. Une description de 1779 mentionne des éléments désormais disparus, notamment un colombier surmontant le portail. Au XIXe siècle, de nouveaux bâtiments et communs remplacent ces constructions, mais ils sont démolis au début du XXIe siècle car jugés disgracieux.

Le logis est un exemple typique de petite gentilhommière du XVe siècle : un bâtiment principal rectangulaire encadré de part et d'autre par deux petites constructions qui ne semblent pas beaucoup postérieures. Une tourelle d'escalier pentagonale, flanquée au centre de la façade, renferme un escalier à vis desservant les étages, la cave et les combles ; sa toiture forme une pyramide en ardoise. La façade sud, donnant sur la cour, est éclairée de chaque côté de la tour par des fenêtres ayant conservé leur décor gothique, et la porte d'entrée, située sur un pan de la tourelle, présente la même richesse décorative. Le cadastre napoléonien montrait autrefois plusieurs bâtiments aujourd'hui disparus ; le logis principal est le seul corps partiellement conservé et la cour, qui comprend un puits, se développe devant la façade principale orientée sud‑ouest. L'édifice présente deux pignons élevés ; le rez‑de‑chaussée et l'étage sont cloisonnés par des murs à colombages et offrent deux pièces chacun, la cuisine du rez‑de‑chaussée étant prolongée au sud‑est par un four. Dans l'état actuel, une fenêtre du rez‑de‑chaussée subsiste dans sa configuration initiale tandis qu'une autre est partiellement obstruée ; les baies de l'étage avaient été murées puis rouvertes lors d'une restauration et pourvues de meneaux simples.

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