Manoir de la Belle-Noë à Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine

Manoir de la Belle-Noë

  • 35120 Dol-de-Bretagne
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le manoir, à savoir le logis en totalité, l'ensemble des bâtiments de dépendances en totalité, le puits et les vestiges du portail d'entrée, le terrain d'assiette avec ses terrasses, murs de soutènement, cours, fossés, anciens jardins et allées compris dans l'unité foncière actuelle (cad. AD 76 à 82, 143, 149) : inscription par arrêté du 6 janvier 2006

Origine et histoire

Le manoir de la Belle-Noë, situé au lieu-dit du même nom, se trouve au sud-est du bourg de Dol-de-Bretagne, dans le nord du département d'Ille-et-Vilaine. Construit au début du XVIIIe siècle, en 1710, il regroupe une demeure et plusieurs dépendances anciennement agricoles et s'étend aujourd'hui sur un parc de trois hectares. Le logis présente un corps central allongé flanqué de deux pavillons latéraux en légère saillie, organisés selon un principe de symétrie, et deux terrasses bordent l'ensemble à l'ouest et à l'est. L'accès aux pièces de réception se fait depuis la terrasse occidentale par un pont dormant qui enjambe un fossé formant une cour anglaise, permettant un accès de plain-pied aux pièces communes et aux caves et assurant la liaison entre les dépendances nord et sud. Parmi ces dépendances figurent une écurie à pan de bois et un fournil doté d'un double four. Les dispositions intérieures et extérieures sont, pour l'essentiel, restées inchangées depuis le XVIIIe siècle. Le manoir a été édifié pour Georges de La Haye, seigneur d'Andouillé et Cesson ; il passa ensuite à Gilles François Sébire puis, à la Révolution, à Denis Basile Lothon, directeur des domaines. En 1826 il devint la maison de campagne de Robert Surcouf, qui y venait déjà dès 1810 pour s'y reposer et chasser. Transmis à ses enfants puis à ses neveux, le domaine et les bâtiments furent ensuite délaissés et transformés en exploitation agricole, acquise en 1922 par la famille Collichet. En 2005, la propriété a été achetée par Marie-Laure et Loïc Lemaire. Loïc Lemaire est descendant de Noël Nicolas Surcouf (1786-1827), jeune frère de Robert, qui avait embarqué à bord du Revenant comme officier écrivain lors des campagnes de 1807-1809 dans l'océan Indien ; il compte également dans sa parentèle le corsaire René Noël Rosse. Le logis et toutes les dépendances, le puits, les vestiges du portail d'entrée ainsi que le terrain comprenant terrasses, murs de soutènement, cours, fossés, anciens jardins et allées ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 6 janvier 2006.

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