Manoir de la Chaperonnière à Jallais en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de la Chaperonnière

  • La Chaperonnière
  • 49510 Beaupréau-en-Mauges
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2e moitié XVe siècle
Construction du manoir
XIXe siècle
Restauration partielle
1978
Inscription monument historique
2020
Extension protection
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du manoir et des communs ; puits ; ancienne chapelle (cad. H 83, 664, 724) : inscription par arrêté du 29 décembre 1978 ; Le corps du logis, en totalité, à l'exception des pièces du rez-de-chaussée de la partie ouest et de la dépendance adossée à la façade nord du manoir de la Chaperonnière à Jallais, nouvelle commune de Beaupréau-en-Mauges, figurant au cadastre section 162 WT sur les parcelles 127, 283, 295, et telles que délimitées par un trait rouge et un plein/aplat sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 23 décembre 2020

Personnages clés

Jehan II du Plessis Seigneur ayant participé à la construction du manoir au XVe siècle.
Guyonne de la Rochefoucault Épouse de Jehan II du Plessis, impliquée dans la construction du manoir.
Louis III Courtois Propriétaire ayant restauré le manoir au XIXe siècle.
Jean Chaperon Chevalier de la famille Chaperon, parti combattre en Espagne en 1086.
Jacques-Joseph de Cathelineau Royaliste exécuté en 1832 lors du soulèvement en faveur de la duchesse de Berry.

Origine et histoire du Manoir de la Chaperonnière

Le manoir de la Chaperonnière se situe à Jallais, en Anjou (Maine‑et‑Loire). Il doit son nom à la famille Chaperon, qui posséda le domaine jusqu'à la fin du XVe siècle, nom repris par la rue Chaperonnière à Angers. Les vestiges actuels correspondent à un château de la seconde moitié du XVe siècle, partiellement restauré au XIXe siècle. La construction a probablement été menée par Jehan II du Plessis et Guyonne de la Rochefoucault ; leurs armes accolées surmontent la porte de la tour. Le manoir présente une tour d'escalier sur la façade principale, encadrée par deux grandes lucarnes ; la porte d'entrée était autrefois surmontée d'un fleuron monumental. Il a conservé des éléments d'origine, tels que les encadrements de baies, les cheminées, les linteaux de portes, les coussièges, les menuiseries et les carreaux de terre cuite. L'ensemble est représentatif de l'architecture angevine du XVe siècle et présente une parenté avec le manoir de Belligan. Vers 1850, lors de son rachat par Louis III Courtois, le domaine comprenait 150 hectares et le moulin à eau de la Chaperonnière, construit sur l'Èvre ; le manoir et le moulin ont été divisés en trois propriétés. Le domaine a été inscrit au titre des monuments historiques en 1978 ; en 2020 la protection a été étendue. Sont notamment protégés les façades et toitures du manoir et des communs, le puits, l'ancienne chapelle et le corps du logis dans son ensemble, à l'exception des pièces du rez‑de‑chaussée de la partie ouest et de la dépendance adossée à la façade nord. Les seigneurs Chaperon auraient édifié un premier château aux IXe ou XIe siècles et plusieurs membres de la famille prirent part aux croisades. La légende rapporte qu'en 1086 le chevalier Jean Chaperon partit combattre en Espagne et revint sept ans plus tard lors du remariage de son épouse. Le château passa par alliances aux du Plessis de La Bourgonnière en 1384 puis vers 1440. Jeanne d'Acigné et son mari Charles de Vaudrey vendirent la Chaperonnière à Charles II de Cossé en 1609 ; Henri‑Albert de Cossé la revendit en 1680 à René de Broon, marquis de Cholet. En 1706 elle fut cédée à François‑Édouard de Colbert, puis en 1763 revint à la famille de Rougé, à François de Rougé. En 1832, Jacques‑Joseph de Cathelineau fut sommairement exécuté par les gendarmes pendant le soulèvement royaliste en faveur de la duchesse de Berry ; il s'était rendu pour sauver Augustin Charles Camille de Rougé, propriétaire des lieux, qui l'avait caché, et ce dernier fut emprisonné à La Flèche. Vers 1850, le château endommagé fut racheté par Louis III Courtois, qui en fit une résidence de campagne et le remit en partie en état ; il resta dans la famille Courtois jusqu'en 1978.

Liens externes