Manoir de la Cour des Aulnays à Challain-la-Potherie en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de la Cour des Aulnays

  • Cour des Aunaies
  • 49440 Challain-la-Potherie
Manoir de la Cour des Aulnays
Manoir de la Cour des Aulnays
Manoir de la Cour des Aulnays
Manoir de la Cour des Aulnays
Manoir de la Cour des Aulnays
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle ; châtelet et bâtiments composant l'enceinte, y compris les douves (cad. H 9, 10) : inscription par arrêté du 18 septembre 1989

Origine et histoire du Manoir de la Cour des Aulnays

Le manoir de la Cour des Aulnays se trouve à Challain-la-Potherie, dans le Maine-et-Loire, et est ouvert au public depuis 2013. Mentionné dès 1384 comme relevant à foi et hommage lige de la châtellenie de Challain, il formait autrefois une vaste seigneurie munie d’un château entouré de douves, d’un pont-levis, d’une chapelle, d’un étang, de jardins, de vergers, d’un moulin à vent, de garennes, de bois et de plusieurs métairies et closeries. L’ensemble encore visible, datable du XVe siècle, comprend notamment des douves, un ouvrage d’entrée, deux bâtiments en équerre fermant la cour sur ses côtés ouest et nord — leurs murs formant courtine — et une tour circulaire à l’angle nord‑ouest. La chapelle, construite pour Mathurin de la Motte et achevée le 12 janvier 1506, était placée sous l’invocation de saint Mathurin et de sainte Barbe, puis désignée par la suite principalement sous le vocable de sainte Barbe. Le logis actuel, situé au centre de la cour, est une reconstruction du XVIIIe siècle.

La seigneurie appartenait d’abord à la famille des Aulnays puis passa, vers le milieu du XIVe siècle, à la famille de la Motte par mariage. À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, Charles puis son fils Mathurin de la Motte se succédèrent ; ce dernier fit édifier la chapelle conformément au testament de son père. Par mariage, la terre revint ensuite à la famille de Beauvau : Gabriel de Beauvau obtint, par lettres de 1577, l’autorisation de fortifier la maison seigneuriale en y ajoutant pont‑levis, tours, canonnières et autres ouvrages nécessaires à sa défense.

En 1609 Louis de Beauvau céda le domaine à René Le Clerc, qui le décrivit alors comme une maison seigneuriale close de douves, avec ponts‑levis, chapelle, étang, bois, garennes, granges et dépendances. Les Le Clerc envisagèrent de rebâtir la chapelle au milieu du XVIIe siècle et sollicitèrent l’abattage d’arbres pour ce motif, mais le projet fut finalement abandonné. La propriété passa ensuite par alliance aux familles Laurens et Jousselin ; le marquis de Jousselin participa aux événements de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, et le château servit de refuge aux Chouans avant d’être attaqué et incendié à plusieurs reprises pendant la guerre de Vendée.

Au début du XIXe siècle, le manoir fut transformé en métairie appelée la Cour des Aulnays : les pierres des constructions détruites à la Révolution servirent à édifier un nouveau logis en 1801, la chapelle perdit ses ornements et fut convertie en grange, et certaines douves furent asséchées pour le pâturage. En 1843 la propriété revint à la famille de l’Espéronnière ; en 1862 une exploitation de falun et de molasse coquillère fut entreprise près de l’étang avec un four à chaux et une machine à vapeur, et un canal important fut creusé pour assécher la retenue. L’exploitation, louée jusqu’en 1876, fut abandonnée quand le calcaire s’épuisait et l’eau reprit sa place, remplissant une cavité d’environ un hectare. Une partie des douves fut comblée vers 1863 pour la construction d’un chemin d’intérêt commun.

Une légende locale rapporte qu’à la Saint‑Jean un lys d’or émerge de l’étang à l’aube avant de disparaître, et la terre des Aulnays appartint en 1875 au comte René de l’Espéronnière. Le manoir de la Cour des Aulnays est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 18 septembre 1989.

Devenir actuel

Il est ouvert au public tout au long de l'année pour des visites, mais aussi toute sorte d'événements culturels.

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