Origine et histoire du Manoir de la Courtinière
Le manoir de la Courtinière, situé à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire, Centre‑Val de Loire), est une ancienne ferme dépendant du prieuré local. Il conserve un portail d'entrée surmonté d'une galerie qui devait limiter un chemin de ronde et quelques vestiges de façades donnant sur la cour, ornées de pilastres et de motifs sculptés. Ces éléments appartiennent au XVIe siècle et peuvent être les restes d'un ensemble aujourd'hui démoli ou les prémices d'une ferme somptueuse dont la construction aurait été abandonnée. Au nord‑est de la cour se trouvent les restes de l'ancienne chapelle. L'édifice a été construit au premier quart du XVIe siècle et remanié ou complété à la fin du même siècle. Un acte de saisie de 1636, conservé au château de Coulaine, décrit des bâtiments inachevés et énumère « toit à bête, grange, jardin, pigeonnier, colombier, cour, cave, pressoir, [et] jardin enfermé de murailles ». Cet acte atteste également l'acquisition de la propriété en 1636 par Roland Tardif, auprès d'un certain Clémenceau ; la demeure passa ensuite à Jehan Dreux, puis, au XVIIIe siècle, à François Mangot, conseiller du roi en la grande chancellerie, puis à Augustin Pierre Quirit de Coulaine, et de 1824 à 1830 à Denis du Moustier. La porte d'entrée et les façades sur la cour sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 6 mai 1927.