Manoir de la Coutardière, ancien château à Brissarthe en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir Château de style Renaissance

Manoir de la Coutardière, ancien château

  • La Coutardière
  • 49330 aux Hauts-d'Anjou
Manoir de la Coutardière
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Manoir de la Coutardière, ancien château
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, 4e quart XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les éléments suivants composant le manoir (cf plan annexé à l'arrêté) : l'essentiel des bâtis sur cour (les logis, la chapelle avec ses peintures murales, les dépendances et le portail) , en totalité ; les façades et toitures du bâtiment sud-ouest, largement reconstruit au XIXe siècle (cad. B 41) : inscription par arrêté du 23 février 2004

Origine et histoire du Manoir de la Coutardière

La Coutardière était une seigneurie rurale relevant du manoir de Villechien, située sur le versant sud de la Sarthe à Brissarthe. Le corps principal remonte au XVe siècle et a été remanié aux XVIe et XVIIe siècles ; l’ensemble conserve l’essentiel des dispositions et des mises en œuvre de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle. Autour d’une cour carrée accessible par un porche, on trouve à gauche le vieux logis du XVe siècle, en face le corps principal des XVIe‑XVIIe siècles, et à droite un ancien promenoir et la chapelle adossée à l’enceinte. La façade du logis présente des fenêtres à croisées de pierre et des lucarnes ornées d’enroulements et de coquilles ; l’intérieur comporte plusieurs grandes cheminées anciennes remarquablement préservées. La chapelle, fondée en 1531 sous le vocable Saint‑Antoine‑de‑Padoue, est de plan carré et couverte d’un toit à dos d’âne ; elle conserve des peintures murales dont subsistent des scènes — parmi lesquelles une représentation des douze apôtres et une figure pouvant être saint Christophe — partiellement masquées par un badigeon blanc appliqué lors d’une transformation en porcherie au début du XXe siècle. La cour, la chapelle, l’escalier et certaines cheminées ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1926, et l’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2004. La Coutardière fut propriété de la famille du même nom jusqu’à la fin du XVIe siècle ; en 1577 Marie de la Coutardière l’apporta en dot à René de Martigné. En 1607 la terre, le fief et la seigneurie furent vendus pour 8 000 livres à René Leclerc, sieur des Roches, puis, par alliances et successions, passèrent aux familles Gaudicher et de Clandieu ; la propriété fut vendue aux religieuses de la Visitation d’Angers le 28 mai 1714 pour 45 000 livres et comprenait alors la maison principale, plusieurs fiefs et métairies ainsi que des droits dans l’église de Brissarthe. Les religieuses exerçaient un droit de justice foncière ; la chapelle, dotée de deux messes hebdomadaires, disposait d’un chapelain dont le manquement aux charges fut signalé au XVIIIe siècle et qui valut aux religieuses de recourir à des prêtres d’Angers. Le revenu de la chapelle, jadis estimé à 2 000 livres, n’était plus évalué qu’à 10 livres en 1783, en raison de réparations et de taxes. Le domaine fut vendu à la Révolution — certains documents indiquent une vente en 1791, d’autres le signalent comme bien national en l’an IV — et, devenu ferme, abrita du XIXe siècle jusqu’en 1989 une importante exploitation agricole qui a laissé des traces visibles sur le bâti ; au début du XXe siècle plus d’une quinzaine de personnes y travaillaient quotidiennement. Le 16 janvier 1988, la propriété a été rachetée par M. et Mme Daniel Chambourdon à M. Emmanuel Durand Gasselin ; redevenue maison d’habitation, elle a fait l’objet de travaux de restauration.

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