Manoir de la Ferronnays à Calorguen en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de la Ferronnays

  • Saint-René
  • 22100 Calorguen
Manoir de la Ferronnays
Manoir de la Ferronnays
Manoir de la Ferronnays
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1118
Première mention de la famille
Fin du XIVe siècle
Vestiges du manoir
1516
Mariage de Rolland Ferron
1569
Agrandissement du logis
1614
Surélévation du logis
1926
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Manoir de la Ferronnays : inscription par arrêté du 27 février 1926

Personnages clés

Gilles Ferron Commanditaire de l'agrandissement du manoir en 1569.
Rolland Ferron Membre de la famille Ferron, marié à Louise Troussier en 1516.
Louise Troussier Épouse de Rolland Ferron, mentionnée sur une poutre de la chambre haute.
Jeanne Glé de la Costardais Épouse de Gilles Ferron, mentionnée sur le linteau d'une porte du rez-de-chaussée.

Origine et histoire du Manoir de la Ferronnays

Le manoir de la Ferronnays, situé à Calorguen (Côtes-d'Armor) et dominant légèrement la Rance, est inscrit au titre des monuments historiques (arrêté du 27 février 1926). Une inscription signale qu'il a été commandité en 1569 par Gilles Ferron. L'édifice présente un plan rectangulaire, percé d'une tour circulaire à une extrémité et cantonné d'une tourelle d'angle à l'autre ; la porte du logis est surmontée d'une bretèche percée d'un trou de fusil et un portail d'enceinte protège l'entrée. La famille Ferron de la Ferronnays, l'une des plus anciennes familles nobles de Bretagne et donnant son nom à la terre, est mentionnée dès le début du XIIe siècle : un de ses membres apparaît dans une charte de donation à l'abbaye de Marmoutiers en 1118, Jacques Ferron est présent à une revue d'écuyers en 1356, et Olivier, Jean et Geoffroy Ferron sont qualifiés de chevaliers dans l'association des seigneurs bretons en 1359. Le logis conserve dans son aile orientale des vestiges attribuables à la fin du XIVe siècle : la cheminée de la salle de l'étage et la partie basse de la cheminée de la chambre est ; la grande cheminée, par le profil de ses corbeaux chanfreinés et ses pieds droits à colonnettes avec chapiteaux à feuilles stylisées, se rapproche de celle du manoir de la Grande Touche à Pacé, datée de 1390. Le logis a été reconstruit au début du XVIe siècle, sans doute à l'occasion du mariage en 1516 de Rolland Ferron avec Louise Troussier : leurs armes figurent en alliance sur une poutre de la chambre haute, à l'est de la tour d'escalier, et sur le manteau de la cheminée de la salle du rez-de-chaussée. Le portail d'entrée au décor flamboyant appartient à cette première campagne du XVIe siècle. En 1569, le logis a été agrandi pour Gilles Ferron et Jeanne Glé de la Costardais (paroisse de Médréac), mention signalée sur le linteau d'une porte du rez-de-chaussée aujourd'hui murée ; cette porte ouvrait sur un cellier dans une aile arrière disparue. La partie occidentale du logis a été surélevée vers 1614 et pourvue d'une tourelle d'angle en surplomb ; deux grandes lucarnes de style Renaissance éclairent la façade sud, accompagnées d'une petite lucarne au sommet de la tourelle. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle la famille Ferron n'habite plus le manoir, qui est progressivement transformé en ferme. Au XXe siècle, la partie supérieure de la tourelle d'angle et le portail ont été démantelés. Les propriétaires actuels ont entrepris d'importants travaux de rénovation et projettent de remonter le portail de la cour, dont les montants déposés ont été retrouvés.

Liens externes