Origine et histoire du Manoir de la Giclais
Le manoir de la Giclais est une malouinière de Saint-Malo, construite à la fin du XVIIe siècle par la famille d'armateurs Magon de La Giclais. Bâtiment entre cour et jardin, il s'élève d'un étage sur rez-de-chaussée et comble, ses baies étant entourées de granit. Le corps de logis principal est flanqué, sur chaque face, de deux courtes ailes ; les communs, contemporains, se prolongent côté cour et sont traversés par deux passages voûtés. L'intérieur a été fortement dégradé lors de la Révolution, le manoir ayant été transformé en remise à chevaux. Sont néanmoins conservées une partie des boiseries du rez-de-chaussée et des papiers peints à "panorama" au premier étage. En 1807, la propriété revient par alliance à Nicolas Surcouf, frère de Robert Surcouf, tous deux corsaires puis négociants armateurs. Quatre mille documents retrouvés par les descendants de Nicolas Surcouf apportent des renseignements sur son activité d'armateur et sur la pêche de cette époque. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1976. L'urbanisation de Saint-Malo a fini par encercler le domaine, mais le parc a été réaménagé en perspective à la Le Nôtre : une place, un double escalier, une coulée verte, un bassin de style néo-classique et un terrain boisé forment l'axe paysager. Le bassin s'inscrit dans un ensemble servant à la rétention d'eau en cas de crue et les constructions voisines respectent l'alignement symétrique de part et d'autre. Les aménagements et les constructions autour du manoir font l'objet de prescriptions strictes de l'architecte des monuments historiques sur plusieurs centaines de mètres. Aujourd'hui, le manoir reste peu visible derrière le parc arboré privé qui subsiste.