Manoir de la Hautière (trois vieilles maisons constituant l'ancien) à Nantes en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de la Hautière (trois vieilles maisons constituant l'ancien)

  • 14 Rue Claude-Guillon-Verne
  • 44000 Nantes
Manoir de la Hautière
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Manoir de la Hautière trois vieilles maisons constituant lancien
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Manoir de la Hautière (trois vieilles maisons constituant l'ancien) : inscription par arrêté du 7 janvier 1926

Origine et histoire du Manoir de la Hautière - Nantes

Le manoir de la Hautière, situé rue Claude-Guillon-Verne dans le quartier Bellevue–Chantenay–Sainte-Anne à Nantes, est un petit manoir seigneurial dont certaines parties datent de la fin du XIVe siècle ; il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 7 janvier 1926. Le premier propriétaire connu est Guillaume Boislève. En 1594, Henri IV, accompagné de Gabrielle d'Estrée, y loge lors de son séjour à Nantes à l'occasion de la signature du célèbre édit. En 1610, Michel Ragau et son épouse Françoise d'Achon sont propriétaires du manoir. En 1661, Louis XIV y passe une nuit lors de sa visite pour présider les États de Bretagne. En 1709, la famille Carré de Lusançay, dont Nicolas Philippe Carré de Lusançay, commissaire de la Marine à Nantes, acquiert la propriété. À la Révolution, la famille est dépossédée et le manoir transformé en prison ; c'est là que l'amiral du Chaffaut meurt en 1794. Sous l'Empire, la famille Carré de Lusançay récupère le site, qui est ensuite revendu par les héritiers de Nicolas Michel, dernier membre de la famille propriétaire et résident, décédé au manoir en 1791. Le manoir est ensuite acquis par la famille de Saint-Pern, puis, en 1825, par Édouard Thominé ; il reste alors une demeure bourgeoise avec dépendances, entourée d'un terrain de onze hectares. En 1863, la propriété passe aux mains de la famille Gaboriaud. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, le manoir sert de lieu de rassemblement pour les volontaires nantais de l'Armée de la Loire. En 1883, Mme Lac devient propriétaire, puis sa fille Mme Perodeau en hérite. D'autres propriétaires connus ont été Pierre Charette (1587), René Foucaud, maître des comptes (1640), et la marquise de La Tullaye. La commune de Chantenay-sur-Loire acquiert la propriété en 1906 pour y installer les services d'octroi ; le manoir sert alors également de lieu de rassemblement pour la communauté des Bretons de Haute-Bretagne. En 1908, l'annexion de Chantenay par la commune de Nantes fait passer la propriété sous la responsabilité de cette dernière. Pendant la Première Guerre mondiale, le manoir accueille des réfugiés civils en provenance des zones de combat ou occupées. Après le conflit, la commune projette d'y aménager des logements populaires, projet qui n'est pas réalisé lorsque, en 1940, le site sert de nouveau de refuge au début de la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, le manoir est laissé à l'abandon et occupé. En 1968, l'Union compagnonnique réhabilite le site et y installe un lieu d'exposition des œuvres et d'outils anciens des « Compagnons du tour de France des devoirs unis ». Le bâtiment est constitué de trois maisons accolées, élevées en granite, schiste et tuffeau. La façade principale, orientée vers l'est, présente quinze ouvertures dont la forme et la disposition restent irrégulières. Le tuffeau a été employé pour le percement des lucarnes, travaux effectués au XVe siècle, comme l'atteste la décoration. Deux portes sont de style roman ; une autre est couverte d'un porche qui abrite un escalier tournant menant à un appartement pourvu d'une cheminée monumentale. La partie sud de l'ensemble, l'une des trois maisons, paraît avoir été un atelier d'alchimie. Côté ouest se dresse une tour hexagonale qui était autrefois couronnée d'un toit pointu.

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