Manoir de la Plesse à Saint-Germain-de-Montgommery dans le Calvados
Patrimoine classéDemeure seigneurialeManoir
Manoir de la Plesse
La Plesse
14140 Saint-Germain-de-Montgommery
Propriété d'une société privée
Frise chronologique
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1530
Construction initiale
Construction initiale 1530 (≈ 1530)
Édification du logis principal du manoir.
1550
Agrandissement du logis
Agrandissement du logis 1550 (≈ 1550)
Extension du manoir avec ajout de nouvelles parties.
1580
Décoration intérieure
Décoration intérieure 1580 (≈ 1580)
Ajout des éléments décoratifs et sculpturaux.
XVIIe siècle
Agrandissement final
Agrandissement final XVIIe siècle (≈ 1750)
Ajout des trois travées nord.
6 septembre 1993
Inscription aux Monuments historiques
Inscription aux Monuments historiques 6 septembre 1993 (≈ 1993)
Protection des façades, toitures et éléments intérieurs.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures du logis, ainsi que les quatre cheminées à l'intérieur ; façades et toitures de tous les communs, à l'exclusion des bâtiments modernes ; four à pain ; mécanisme du pressoir (cad. C 67) : inscription par arrêté du 6 septembre 1993
Personnages clés
Louis Benech
Architecte paysagiste ayant conçu les jardins du manoir.
Origine et histoire du Manoir de la Plesse
Le manoir de la Plesse, situé à Val-de-Vie (commune déléguée de Saint-Germain-de-Montgommery), s'élève dans le sud-est du Calvados, au cœur du pays d'Auge, près de Vimoutiers, en lisière des bois sur le coteau traversé par le ruisseau des Champeaux avant sa confluence avec la Vie.
Le logis a été construit vers 1530, agrandi vers 1550 et décoré vers 1580 ; l'ensemble comporte également des éléments des XVe et XVIIe siècles.
Le manoir a probablement été édifié par un membre de la famille Le François, propriétaire du domaine aux XVIe et XVIIe siècles.
La façade principale révèle deux campagnes de construction distinctes : la première, aux XVIe siècle, concerne les six travées méridionales et conserve le logis d'origine en pans de bois avec deux portes le long des poteaux corniers et des poteaux sculptés ornés de blasons ou de figures, dont deux visages barbus et une Vierge à l'Enfant.
À l'intérieur de cette partie, chaque niveau comprend deux pièces éclairées par des fenêtres ultérieurement agrandies ; le centre était occupé par un corps de cheminées imposant, qui remonte à la fin du XVe siècle, et l'escalier se trouvait entre ces cheminées et la façade arrière.
La seconde campagne, au XVIIe siècle, porte sur les trois travées nord ; son architecture reste sensiblement la même que l'originale, assurant l'harmonie de l'ensemble, mais les colombages y sont exclusivement verticaux et dépourvus de sculptures.
L'avant du domaine ouvre sur une cour de gazon et de prairies bordée par les bâtiments d'exploitation, parmi lesquels se trouve un pressoir du XVIe siècle construit en pan de bois hourdis de torchis et tuileaux, qui conserve son tour à pomme et sa presse à longue étreinte.
L'arrière du domaine est occupé par des jardins fleuris réalisés par l'architecte paysagiste Louis Benech, réputé pour la rénovation du jardin des Tuileries en 1990.
Le manoir est inscrit partiellement au titre des Monuments historiques par un arrêté du 6 septembre 1993 ; sont notamment protégés les façades et les toitures du logis, les quatre cheminées intérieures, les façades et toitures des communs, le four à pain et le mécanisme du pressoir, les bâtiments modernes étant exclus de l'inscription.