Manoir de la Roque, à Montpinçon dans le Calvados

Manoir de la Roque, à Montpinçon

  • 14170 Saint-Pierre-en-Auge
Propriété privée

Période

limite XVIe siècle XVIIe siècle

Patrimoine classé

Logis ; façades et toitures de l'ensemble des communs, y compris le mécanisme du pressoir ; boulangerie, avec sa cheminée et son four (cad. 447B 139) : inscription par arrêté du 30 avril 1993

Origine et histoire

Le manoir de la Roque se situe à Montpinçon, ancienne commune intégrée à L'Oudon et aujourd'hui rattachée à la commune nouvelle de Saint-Pierre-en-Auge, dans le sud-est du Calvados, à la limite du pays d'Auge et de la campagne de Falaise. Il s'élève au sud de l'Aubette, petit ruisseau qui se jette dans l'Oudon, près du hameau de la Roque et en contrebas du village du Billot. L'édifice occupe l'emplacement du château fortifié des seigneurs de Montpinçon : la motte castrale et une partie des fossés sont encore visibles à l'intérieur de la seconde enceinte. Le bâtiment remonte en partie à la fin du XVe siècle et a été agrandi et remanié aux XVIe et XVIIe siècles. Au XVIe siècle, la propriété appartenait à un membre de la famille Marguerie ; au début du XVIIIe siècle, Françoise de Marguerie épousa Omer de la Roque, qui donna son nom au manoir. Le pressoir dépendant du manoir est attesté au XVIIIe siècle. Le logis seigneurial, qui occupe la partie sud d'une cour rectangulaire, date du XVIe siècle ; construit en grande partie en pans de bois, il s'élève sur deux niveaux et présente une symétrie soignée. Sur la façade principale, les colombages sont essentiellement verticaux et les entrecolombages sont remplis d'un hourdis enduit de mortier de chaux, tandis que la façade arrière est intégralement couverte d'ardoises. Le toit, à quatre versants et couvert de vieilles tuiles, est encadré par deux cheminées imposantes et, côté façade principale, orné de deux petites lucarnes. À l'est, un bâtiment similaire, légèrement en retrait et moins élevé, prolonge discrètement le logis ; il correspond en réalité à l'édifice d'origine dont le niveau inférieur remonte au XVe siècle. Les bâtiments d'exploitation, également en pans de bois, occupent les côtés latéraux de la cour. Le logis, les façades et toitures de l'ensemble des communs, y compris le mécanisme du pressoir, ainsi que la boulangerie avec sa cheminée et son four, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 30 avril 1993.

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