Manoir de la Touche-Carné au Roc-Saint-André dans le Morbihan

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Manoir de la Touche-Carné

Le manoir de la Touche-Carné, situé au lieu-dit La Touche-Carné sur la commune déléguée du Roc-Saint-André (Val-d'Oust, Morbihan), s’organise autour d’une cour rectangulaire à environ deux kilomètres au nord-est du bourg. Le logis principal, implanté sur le côté ouest, présente un plan en équerre et se termine au nord-est par une tour d’escalier polygonale, la partie la plus ancienne du groupe. Selon les sources, la tour remonterait à 1380 et le logis à la première moitié du XVe siècle, période à laquelle l’absence d’ornement sur la façade est caractéristique. Le rez-de-chaussée du logis abrite une vaste salle liée à l’exercice de la haute justice seigneuriale, tandis que l’étage, divisé en deux pièces pourvues chacune d’une cheminée, était réservé à la vie privée de la famille. L’accès au comble par l’escalier principal et la présence d’une cheminée dans les combles laissent supposer l’existence d’une salle sous charpente, bien que les lucarnes et la charpente primitive aient été supprimées au XVIIe siècle. Une petite aile accolée à la façade ouest contient le cellier et la cuisine ; une aile en retour a par ailleurs été supprimée autrefois. À gauche du logis se trouve un second corps de bâtiment, adjonction datée de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. Au sud de la cour s’étend une métairie du XVe siècle, sans doute la métairie principale du domaine, pourvue d’un puits et d’un four à pain. La cour est fermée au nord par un long bâtiment de communs du XVe siècle et par une étable du XIXe siècle. Le manoir et la métairie sont cités dès la réformation de 1427 comme appartenant à Rolland de Carné, la métairie étant alors habitée par Guillaume Gombert ; en 1513 la propriété appartient au chevalier Tristan de Carné. La famille de Carné conserve la seigneurie jusqu’au XVIIe siècle ; elle passe ensuite dans la famille des Rogier, qui la rattache à la seigneurie de Crévy à La Chapelle-Caro. Le domaine est confisqué et vendu comme bien national pendant la Révolution ; il revient aux Rogier à la Restauration, puis change de mains au XIXe siècle, parmi lesquelles Gabriel de Provostaye (1812), Eugène de Poulpiquet (1816) et le vicomte de Pontbriand. Au XXe siècle, les bâtiments sont utilisés comme ferme et le logis principal abrite la première cabine téléphonique du hameau. Racheté en 1994, le manoir a fait l’objet d’un important chantier de restauration portant sur l’ensemble des bâtiments ; la métairie, incendiée à la Révolution et réduite à des murs envahis par la végétation, a été remise en état. Les charpentes et toitures de la métairie ont été refaites en 2004 et celles des parties agricoles au nord de la cour en 2006. Le 26 mai 1997, le logis principal ainsi que les façades et toitures des communs et de la métairie ont été inscrits sur la liste complémentaire des monuments historiques. Propriété privée, le manoir peut être visité à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.

Liens externes

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