Manoir de Longuefougères à Torcé-Viviers-en-Charnie en Mayenne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Longuefougères

  • 170 Longue Fougère
  • 53270 Torcé-Viviers-en-Charnie
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
800
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
752
Première mention écrite
XIIe siècle
Propriété de l'abbaye
XVIe siècle
Construction du logis
1791
Vente comme bien national
1985
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Manoir de Longuefougères (cad. C 290) : inscription par arrêté du 19 décembre 1985

Personnages clés

Jean de Bouillé Prieur de Torcé en 1533 et 1536, il reçut des personnalités religieuses au manoir.
Claude de Bouillé Seigneur du Bourgneuf et lieutenant d'une compagnie de cent hommes d'armes sous les ordres du duc de Longueville.
Éléonor de Bouillé Seigneur de Chelé et prieur de Torcé, attesté de 1653 à 1670.
Paul Livet Fermier de la châtellenie d'Assé-le-Bérenger et époux de Marguerite Angot, mentionné sur le domaine en 1678.
Jean Pelois Dota la chapelle du manoir sous le vocable de Notre-Dame.
Lancelot de Vassé Vicaire de l'abbé d'Évron, reçu par Jean de Bouillé au manoir.
René de Saint-François Grand doyen du Mans, reçu par Jean de Bouillé au manoir.

Origine et histoire du Manoir de Longuefougères

Le manoir de Longuefougères est situé à Torcé-Viviers-en-Charnie, dans le département de la Mayenne, à 3,7 km au nord du bourg de Torcé-Viviers-en-Charnie et à 2,3 km à l'est de Voutré. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 décembre 1985. Le domaine apparaît sous plusieurs appellations anciennes : Longafilgaria (752, 799), Longa-Fougeria (1205) et Longuefougère. Les actes de 752 et 799 qui mentionnent Longafilgaria peuvent se rapporter soit à Longuefougère de Torcé, soit à Longuefougère de Parenne (Sarthe), et l'étude des textes permet de rattacher ces mentions, ainsi que l'abréviation Felcaria dans le précepte de Louis le Pieux (832), au domaine. Dès le XIIe siècle au moins, le domaine appartient à l'abbaye d'Évron et constitue le centre d'un fief. Les ecclésiastiques de la famille de Bouillé en firent une sorte de bien héréditaire ; l'un d'eux fit construire un logis de style Renaissance dont les armoiries figurent au-dessus de la porte, encadrées de deux personnages soufflant dans des binious. Les fenêtres grillées à meneaux croisés sont reliées aux lucarnes à fronton par des moulures, et l'intérieur conserve deux cheminées du même style, ornées d'écussons mutilés soutenus par deux génies. Jean de Bouillé, prieur de Torcé en 1533 et 1536, y reçut Lancelot de Vassé, vicaire de l'abbé d'Évron, et René de Saint-François, grand doyen du Mans. Claude de Bouillé, seigneur du Bourgneuf et lieutenant d'une compagnie de cent hommes d'armes sous les ordres du duc de Longueville, y résidait en 1588, et Éléonor de Bouillé, seigneur de Chelé et prieur de Torcé, y est attesté de 1653 à 1670. En 1678, Paul Livet, fermier de la châtellenie d'Assé-le-Bérenger et époux de Marguerite Angot, est également mentionné sur le domaine. La chapelle, édifiée en même temps que le manoir, fut dotée par Jean Pelois sous le vocable de Notre-Dame, avec l'obligation de deux messes à Voutré et d'une à Longuefougère ; des ornements et un calice jugés de grand prix furent emportés à l'abbaye d'Évron, mais le curé de Torcé les réclama en 1722, alléguant que la chapelle n'était pas dans l'enclos prioral. Le logis et ses dépendances furent vendus comme biens nationaux le 24 mars 1791 pour 5 400 ₶. Au XIXe siècle, l'abbé Angot signale un tableau peint sur le trumeau de la cheminée de la salle du vieux logis.

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