Manoir de Maupertus à Maupertus-sur-Mer dans la Manche

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Maupertus

  • 2-4 Le Manoir
  • 50330 Maupertus-sur-Mer
Manoir de Maupertus
Manoir de Maupertus
Manoir de Maupertus
Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du manoir et de ses dépendances, y compris le puits ; les cheminées du bureau et de la salle à manger au rez-de-chaussée et de la grande chambre au premier étage (cad. AH 3) : inscription par arrêté du 30 mai 1978

Origine et histoire du Manoir de Maupertus

Le manoir de Maupertus, implanté à 200 mètres au nord de l'église Saint-Martin de Maupertus-sur-Mer, se dresse dans le département de la Manche en Normandie. Édifié aux XVe–XVIe siècles et remanié aux XVIIe et XIXe siècles, il est partiellement inscrit au titre des monuments historiques. La famille de Pirou fit construire le manoir au XVIe siècle, puis la famille des Jallot de Gonneville l'enrichit au XVIIe siècle. François-Antoine de Longaulnay, gouverneur de Carentan et petit-fils de Charles Jallot de Gonneville, hérita du manoir et des terres mais n'y vint qu'une fois, en 1678, pour un mariage ; le lieu fut alors occupé par ses fermiers. Antoine Antonin, marquis de Longaulnay, également gouverneur de la ville et du château de Carentan, apparaît sur les registres de Fermanville de 1730 à 1738 comme détenteur, notamment, de Maupertus et Gonneville. Son fils Antoine-Constantin de Longaulnay, qui résidait à Grenelle (Paris), reçut la part correspondant au domaine de Maupertus et en hérita à la mort de son père en 1840. Marie-Barbe de Longaunay, fille unique d'Antoine-Constantin et épouse du marquis de Briges, vendit le manoir en 1887 à Madame veuve Antoine Berteil, de Paris. Architecturally, le manoir présente un long corps de logis flanqué de deux pavillons en saillie ; l'austérité de la partie centrale de la façade résulte de l'organisation des ouvertures aux seuls emplacements fonctionnels. L'édifice illustre le style des périodes Henri IV–Louis XIII et s'éclaire par des fenêtres à meneaux. À l'intérieur, on observe de belles cheminées de style Renaissance, notamment une cheminée en calcaire du début du XVIe siècle au premier étage, dotée d'une corniche ornée de feuillages, de grappes de raisin et d'animaux. Le linteau de cette cheminée, de style gothique flamboyant, conserve une feuille sculptée, vestige laissant supposer la disparition d'autres motifs ; elle peut être rapprochée des cheminées des manoirs d'Escarboville à La Pernelle et d'Inthéville. Toujours au premier étage, un linteau de porte en calcaire est décoré de feuillages et d'animaux. L'ensemble est complété par des communs du XVIIe siècle, une chapelle et un puits situé dans la cour, accessible par un double porche comportant une porte piétonne et une porte charretière. Les façades et toitures du manoir et de ses dépendances, ainsi que le puits et les cheminées du bureau et de la salle à manger au rez-de-chaussée et de la grande chambre au premier étage, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 30 mai 1978.

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