Propriété des Kergoët 1300 (≈ 1300)
La seigneurie appartient à la famille de Kergoët.
1460-1480
Construction du manoir
Construction du manoir 1460-1480 (≈ 1470)
Édification du logis principal et de la tour d'escalier.
XVIe siècle
Aménagements majeurs
Aménagements majeurs XVIe siècle (≈ 1650)
Modifications architecturales et destruction de la chapelle.
1993
Menace de démantèlement
Menace de démantèlement 1993 (≈ 1993)
Le manoir est menacé de destruction avant son rachat.
1998
Début des restaurations
Début des restaurations 1998 (≈ 1998)
Acquisition et restauration par Philbert Hémery.
1999
Inscription aux Monuments historiques
Inscription aux Monuments historiques 1999 (≈ 1999)
Le manoir et son calvaire sont protégés.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Manoir et calvaire, à l'exclusion de la maison millésimée 1858 accolée au pignon est du corps de logis principal, à savoir : corps de logis principal (cad. H 785) , façades et toitures de l'aile en retour d'équerre à l'ouest (cad. H 783) , calvaire marquant l'entrée de l'allée conduisant au manoir (cad. H 778) : inscription par arrêté du 8 novembre 1999
Personnages clés
Philbert Hémery
Propriétaire actuel et restaurateur du manoir depuis 1998.
Origine et histoire du Manoir de Menguionnet
Petit édifice médiéval inscrit en même temps que son calvaire par arrêté du 8 novembre 1999, le manoir de Minguionnet, situé au lieu-dit Menguionnet à Gourin, conserve une grande partie de sa configuration d'origine. Datant du XVe siècle—construit vers 1460-1480—il a également connu des aménagements au cours de la première moitié du XVIe siècle ; la chapelle a été détruite et des parties agricoles datent du XIXe siècle. La seigneurie appartenait déjà à la famille de Kergoet en 1300 et resta dans cette famille jusqu’au XVIIe siècle. Menacé de démantèlement en 1993, le manoir a été acquis et progressivement restauré depuis 1998 par son propriétaire Philbert Hémery, qui privilégie les techniques traditionnelles ; l’inscription aux Monuments historiques a suivi en 1999. Les fouilles récentes ont livré des verres des XVe au XVIIe siècle, de la poterie, des vitraux, des clefs, des pipes et des terres cuites. Le site est ouvert chaque année lors des Journées du patrimoine, en fonction des travaux en cours, et une participation aux travaux de restauration peut être sollicitée après la visite.
Sur le plan architectural, le manoir conserve le logis principal rectangulaire, une aile en retour d’équerre beaucoup plus basse et une élégante tour d’escalier polygonale sur la façade antérieure ; d’autres éléments constitutifs comme le moulin, la chapelle et un colombier ont disparu. Le bâtiment présente un appareil de granit régulier sur la façade antérieure et du schiste sur les autres faces ; il était autrefois entouré de communs et protégé par une muraille ponctuée d’un portail monumental. Le pigeonnier, aménagé sur le pignon est, comporte deux rangées de boulins et un perchoir ; un autre pigeonnier, construit à la fin du XVe siècle, a été détruit dans les années 1930. À l’intérieur, de nombreux éléments anciens subsistent : décor d’origine, distribution des pièces, cheminées, armoires murales et charpente, ainsi que la chambre seigneuriale et des armoiries de familles anciennes. Le calvaire marque encore l’entrée du domaine, qui est aussi bordé d’un très vieil arbre et se trouve à proximité de l’allée couverte de Minguionnet.