Manoir de Ravigny dans l'Orne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir de Ravigny

  • Le Domaine
  • 61420 Ravigny
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, escalier à vis, cheminées intérieures (cad. AC 27) : inscription par arrêté du 20 mai 1975

Origine et histoire du Manoir de Ravigny

Le manoir de Ravigny est situé au sud du bourg de Ravigny, près de l'église Saint-Julien, dans le département de la Mayenne (Pays de la Loire). Aujourd'hui transformé en maison de ferme, il conserve des éléments du XVIe siècle, notamment des fenêtres et des lucarnes à meneaux ainsi qu'une porte sculptée d'accolade. Il fut habité au moins entre 1550 et 1650. À la fin du XIXe siècle, on voyait encore les douves et la base d'une fuie. Les façades et les toitures, l'escalier à vis et les cheminées intérieures sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis le 20 mai 1975. La chapelle Saint-Hubert, qui selon sa fondation devait être desservie depuis le château, était desservie en 1791 depuis le château de la Bellière ; son temporel, comprenant la closerie de Champ-Hervé, fut vendu comme bien national pendant la Révolution. D'après l'abbé Angot, le château était jadis élégant et d'une certaine importance, avec un porche traversant une aile du pignon ouest. La porte, placée au sommet d'un perron, était sculptée d'accolade et d'un écusson fruste, et surmontée d'un auvent. Une tour découronnée renferme un escalier en vis aux marches massives en châtaignier. Quatre fenêtres présentent des meneaux croisés à moulures prismatiques ; l'une d'elles est solidement grillée. La plus belle cheminée se trouve dans une chambre du premier étage. Les caves, peut-être anciennes sous-sols, sont très vastes et le puits est considéré comme l'un des plus remarquables de la région. Les douves subsistent principalement à l'ouest, endroit où se trouvait le pont-levis. La fuie, dont la toiture seule a disparu, avait 7 mètres de diamètre et comportait 1 200 boulins. La famille de Vaucelles, originaire du Poitou, possède un fonds d'archives important aux Archives départementales de la Vienne ; depuis le XVIIe siècle, les Vaucelles résident sur la terre de la Bellière. Les armoiries de la famille sont : d'argent au chef de gueules chargé de sept billettes d'or, quatre en haut et trois en bas. Parmi les seigneurs liés au manoir figurent Jean Bouessel (1407), Guillaume de Pannard (1452) et Jean de Pannard, mari de Radegonde de Scépeaux, père de Mathurin de Pannard (1530). Le seigneur de Buleu est mentionné en 1570 ; Jean de Pannard, domicilié à la maison seigneuriale de Ravigny, apparaît en 1597 et fut inhumé le 16 janvier 1607 dans l'église Saint-Julien, où il avait été baptisé en 1552. La succession revint à François de la Chapelle, sieur de Rouveray, qui eut à défendre ses droits en parlement contre « Petit-Jehan de Bulieu » ; il révoqua une donation extorquée en 1608 par René de Vaucelles et désigna comme légataires des membres de la famille de Vaucelles en 1610. François de Vaucelles, fils de François et d'Anne Baillet, demeurant au château de Ravigny, épousa Jeanne de Chennevières le 8 janvier 1621 ; celle-ci était veuve en 1650 et inhumée à Ravigny le 5 avril 1660. Alexandre de Vaucelles épousa avant 1670 Marie de Goué, qui était veuve en 1686 et mentionnée encore en 1690. Emmanuel de Vaucelles, né en 1650, épousa en 1690 à Moulins-le-Carbonnel Marie de la Fournerie ; elle fut inhumée à Champfrémont le 18 mai 1726, deux ans avant son mari. Emmanuel-Guillaume de Vaucelles est mentionné en 1735 et décédé en juillet 1758. Alexandre-René de Vaucelles épousa Françoise de Logé le 31 juillet 1764 à Cigné et mourut à Champfrémont le 24 janvier 1774. Son fils, également nommé Alexandre-René de Vaucelles, mineur en 1783, épousa Henriette Le Forestier, fut maire de Champfrémont et mourut le 11 juillet 1827 ; son fils est Louis de Vaucelles de Ravigny, égyptologue et homme politique.

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