Origine et histoire
Le manoir de Rigoulène est mentionné pour la première fois dans le cartulaire de l'abbaye d'Aureil (XIIe siècle) sous le nom de "Manso Rigolena" et dépendait des seigneurs de Noblat pour le compte des évêques de Limoges. Il est resté dans leur mouvance jusqu'à la fin du XVe siècle, date à laquelle il est acquis par Mathieu Dalesme, marchand et bourgeois de Saint-Léonard. La construction actuelle est attribuée à la période allant de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle. Le logis se compose de deux corps parallèles qui encadrent une cour intérieure ; à l'est, celle-ci est fermée par un mur percé d'un large portail et, à l'ouest, par une galerie reliant les ailes latérales. Au nord se dresse une tour circulaire contenant un escalier en vis, et au sud une construction rectangulaire servait autrefois de chapelle. Les pièces de réception et de service s'ouvrent sur la cour et se répartissent au rez-de-chaussée, tandis que les deux étages supérieurs accueillent les chambres. Au rez-de-chaussée, un ancien salon est entièrement lambrissé de panneaux peints à la détrempe, polychromes sur fond gris, attribués au XVIIIe siècle. Une autre pièce présente un lambris décoré de motifs peints, daté de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle ; l'un des panneaux représente le château entouré d'un jardin à la française. Une vaste cheminée, qualifiée de Renaissance ou de début du XVIIe siècle, provient de l'abbaye de Grandmont ; elle a été remontée dans l'ancienne chapelle par l'architecte Brousseau lors de la démolition de l'abbaye à la fin du XVIIIe siècle. La chapelle a depuis été transformée en salon. Le parc du manoir a été redessiné à l'anglaise en 1885 par André Laurent, qui a conservé les anciennes charmilles et le bassin ; de cette création subsistent aujourd'hui seulement quelques éléments. La ferme date du dernier quart du XVIIIe siècle et les écuries ont été construites en 1880.