Origine et histoire du Manoir des Ligneries
Le manoir des Ligneries est situé à Charentilly, en Indre-et-Loire. Il relevait des châtellenies de Semblançay et de Luynes. Par concession de Louis XII, il fut transformé en maison forte dotée de douves, tours, tourelles et canonières. Suite à cette concession, le manoir a été en grande partie remanié ou reconstruit. Il comprend aujourd'hui un corps de logis en brique et pierre du XVe siècle, dont les percements ont été refaits au XVIe siècle. Au nord de la cour se trouve un bâtiment du XVIe siècle dont la façade sud porte une tourelle cylindrique soutenue par un cul-de-lampe. Ce bâtiment est flanqué à l'est et à l'ouest de communs, et une fuye cylindrique s'élève à l'angle nord-est. Le domaine a appartenu successivement à Raymond Hauguenet (1436), à Pierre Blondelet, chanoine de Tours (1504), puis à plusieurs membres de la famille Marchant — Macé (1526), François (1583), Claude (1592), Macé (1614), Mathieu (1629) et Joseph (1660). Il passa ensuite à Chauvereau, trésorier général des turcies et levées, en 1674. En 1829, le domaine devint la propriété de Charles Moisant (1770-1851), maire de Charentilly. Charles Moisant fit édifier le château de Poillé en 1838 et fit restaurer l'ancien manoir des Ligneries par l'architecte Phidias Vestier entre 1840 et 1855. Son fils était le comte Pèdre Moisant. À côté de l'ancien manoir, Phidias Vestier fit construire en 1887 un nouveau château pour la famille de Renusson. Le manoir est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 6 mars 1947. Le domaine comprend un parc de 89 hectares.
